Un site de biométhanisation, en fonctionnement depuis janvier, a été inauguré aujourd'hui à Thuin. Ce site permet de créer de l'électricité pour 1.500 ménages, ainsi que du chauffage pour certains bâtiments comme le hall omnisports de la ville.
Le dôme fonctionne comme un estomac de vache : un processus naturel de dégradation de la matière organique, c'est-à-dire du lisier ou encore du fumier fourni par des agriculteurs du coin. Une fois à l'intérieur, des bactéries entrent en action, à une température de 37 degrés, ce qui permet de récupérer du gaz.
"Le gaz que nous allons récupérer pour faire tourner un énorme moteur de cogénération va fabriquer de l'électricité et de la chaleur, explique Patrick Parisi, directeur général de Walvert. Électricité que nous ingérons dans les réseaux électriques, et chaleur avec laquelle nous pouvons chauffer des bâtiments. Par exemple, ici à Thuin, nous chauffons le hall omnisport."
Sur une année 12.000 tonnes de déchets agricoles pour fournir en énergie thermique l'équivalent de 400.000 litres de mazout par an, et en énergie électrique, l'équivalent de la consommation de 1.500 ménages.
Jean-Michel, agriculteur à Biesme-sous-Thuin, a pris part au projet : "J'ai fait un contrat avec la centrale de biométhanisation, je mets une quinzaine d'hectares de maïs. Je suis producteur d'électricité verte depuis les années 2000 avec une microcentrale hydraulique et ça me tenait à cœur."
©RTLINFO
"Un amendement de qualité"
L'entreprise veut que le circuit soit complet : après avoir passé trois mois dans cette machine, la matière organique est récupérée, sous forme liquide et solide pour servir d'engrais.
"Et puis on va le rendre sous une forme un tout petit peu différente, qui est plutôt améliorée puisqu'il n'y a plus d'odeur, explique encore Laurent Hellemans, initiateur du projet. Et donc ça on le rend aux agriculteurs, donc c'est pas tout à fait un déchet. C'est un produit noble qu'on reçoit, et c'est un produit encore plus noble qu'on rend puisque c'est un amendement de qualité qui pourrait être considéré comme bio."
Début mars, les travaux d'un autre site comme celui-ci débuteront à Nivelles. D'ici 7 ans, le but est d'en installer une dizaine en Wallonie.
Vos commentaires