La Cour constitutionnelle sud-coréenne a jugé jeudi que les objectifs climatiques du pays "violent la Constitution" en ne protégeant pas suffisamment la population, au terme d'une procédure engagée par des enfants, ont rapporté les avocats des plaignants.
Le tribunal a estimé que ces objectifs "violent la Constitution en ce qu'ils ne protègent pas suffisamment les droits fondamentaux des personnes", ont rapporté les avocats à l'issue de l'audience.
Connue sous le nom de "Pivert et consorts contre la Corée du Sud", l'affaire visait à prouver que les modestes objectifs climatiques de Séoul -réduire les émissions de carbone de 40% d'ici à 2030 par rapport à 2018- constituaient une violation des droits humains garantis par la Constitution.
Elle compte 62 parties civiles, dont la plupart étaient âgées de moins de cinq ans lorsque la plainte avait été déposée en 2022. Choi Hee-woo, surnommé "Pivert" par ses parents, n'était alors encore qu'un embryon de vingt semaines.
En 2021, la Corée du Sud s'était engagée à réduire ses émissions carbone de 290 millions de tonnes d'ici 2030 et atteindre la neutralité carbone d'ici 2050.
Pour atteindre cet objectif, le pays aurait dû diminuer dès 2023 ses émissions de 5,4% chaque année, ce qui n'a pas eu lieu.
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