Emmanuel Macron a déploré jeudi que "trop" de Français continuaient à "prendre à la légère" les consignes de confinement prises pour lutter contre le coronavirus, qui "ne sont pas parfaitement respectées".
"Quand je vois que des gens continuent à aller au parc, à se mettre ensemble, à aller à la plage ou à se ruer dans les marchés ouverts, c'est qu'ils n'ont pas compris les messages" passés par les autorités, a déclaré le chef de l'Etat à des journalistes en marge d'une visite à l'Institut Pasteur à Paris.
"Ce n'est pas aujourd'hui parfaitement respecté" et "on a beaucoup de nos concitoyens qui prennent encore ça à la légère", a-t-il ajouté.
Certains "ne veulent pas réaliser ou ne réalisent pas que c'est à la fois pour eux et pour protéger ses proches" que ces mesures de restriction de déplacement ont été annoncées lundi soir. "Il faut qu'on responsabilise. Etre citoyen c'est ça", a-t-il poursuivi.
Le Premier ministre Edouard Philippe a également déploré "la négligence, la légèreté, l’insouciance qu’on voit parfois encore dans nos rues". Elles "sont, et je pèse mes mots, irresponsables et doivent laisser la place à une prise de conscience totale de la responsabilité de chacune et chacun d’entre nous", a-t-il ajouté devant le Sénat.
Dans la matinée, le ministre de l'Intérieur avait fustigé ceux "qui sous-estiment le risque" et "qui pensent qu'ils sont des héros modernes à enfreindre la règle alors même qu'ils sont des imbéciles".
Face à ce phénomène, encouragé par une météo ensoleillée, les autorités ont interdit jeudi, avec la prise d'arrêtés préfectoraux, l'accès aux plages de tout l'arc méditerranéen, de la Corse et de nombreux départements de la façade atlantique. Les quais de la Garonne ont également été interdits à Bordeaux.
Emmanuel Macron a expliqué pourquoi il n'avait pas utilisé, dans son allocution de lundi soir, le mot "confinement" qui était attendu. "C'est un mot que les gens ne comprennent pas" car certains croient "qu'on va tout calfeutrer, qu'on ne peut plus sortir". "J'ai expliqué avec des mots simples la réalité de ce qu'on fait", en changeant "la sociabilité" mais sans pour autant "dire 'tout arrêter".
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