Le vaccin anti-coronavirus de la firme britannique AstraZeneca ne pourra pas, dans un premier temps en tout cas, être administré aux personnes âgées de plus de 55 ans. Les autorités l'ont annoncé hier soir, ce qui va modifier la campagne de vaccination en cours.
Le vaccin d'Oxford AstraZeneca est le troisième à être autorisé par l'Union européenne après ceux de Pfizer et de Moderna. Selon les résultats des études cliniques, il est efficace à 70%. La Commission européenne a donné son feu vert le 29 janvier.
Jean-Michel Dogné, expert vaccins, agence belge des médicaments nous offrait son expertise dans le RTLinfo 13H: "Le comité des médicaments à usage humain de l'agence européenne de médicaments a évalué de manière approfondie les données de qualités, de sécurité et d'efficacité du vaccin et ils ont recommandé par consensus à la Commission européenne d' accorder une autorisation de mise sur le marché conditionnel sans limite d'âge pour ce vaccin."
Pourtant l'Allemagne, la Suède, la France ont décidé de ne pas l'administrer aux plus de 65 ans. Chez nous, le Conseil supérieur de la Santé recommande de ne pas vacciner les plus de 55 ans. Pourquoi ces limites, si l'Europe n'en met pas?
Jean-Michel Dogné nous détaille cela: "La plupart des études réalisées avec ce vaccin en relais incluait des personnes entre 18 et 55 ans et donc il n' y a pas encore assez de résultats sur les participants de plus de 55 ans pour pouvoir se prononcer sur l'efficacité du vaccin chez les plus de 55 ans mais attention, ça ne veut pas dire que le vaccin n'est pas efficace. Cela veut dire qu'on n'a pas assez de données aujourd'hui pour estimer l'efficacité chez les plus de 55 ans."
Le vaccin d'Astrazeneca n'est donc a priori pas mauvais ni moins bon ou dangereux pour les plus âgés. Les études qui ont permis son développement sont juste moins complètes que celles menées par ses concurrents. L'avis du Conseil supérieur de la santé n'est pas définitif. Les données supplémentaires sur les plus de 55 ans ans seront disponibles d'ici quelques semaines.
Coronavirus en Belgique: où en est l'épidémie ce mercredi 3 février ?
Vos commentaires