Les 180 personnes rapatriées de Wuhan (Chine) en France vendredi ont passé leur première nuit de confinement à Carry-le-Rouet, où "la vie reprend son cours" avec notamment une partie de volleyball pour les enfants samedi matin, a indiqué la Croix-Rouge à l'AFP.
"Hier soir, ils étaient fatigués, c’est bien normal. Les gens sont allés tranquillement se coucher après le repas du soir. Maintenant, la vie reprend son cours, et ça se passe plutôt bien", a indiqué à l'AFP Marc Zyltman, administrateur national de la Croix-Rouge française, présent à Carry-le-Rouet samedi.
La Croix-Rouge, qui a mobilisé près de 200 personnes sur le site dès vendredi, a mis en place "des activités occupationnelles pour les enfants du centre", une cinquantaine. "Par exemple, ils sont en train de jouer au volleyball avec les animateurs de la Croix-Rouge. C’est un match un peu particulier, dans le sens où les joueurs portent le masque."
Samedi, aux abords du centre Vacanciel, les gendarmes continuaient de surveiller étroitement l'unique entrée du site, au milieu d'une pinède, dans une calanque à plus de 3 kilomètres du centre-ville de la petite station balnéaire. Un arrêté préfectoral interdit le survol de la zone, y compris par des drones, jusqu'à mardi.
Les parents d'un étudiant rapatrié sont venus lui apporter un sac de voyage contenant des vêtements propres, a observé un journaliste de l'AFP. Ils ont dû laisser le sac à la grille du centre, aux gendarmes présents. Le père s'est dit rassuré que son fils soit pris en charge en France, ajoutant que ce dernier leur avait parlé d'une ambiance "plutôt conviviale". "Je pense qu'ils sont tous soulagés d'être là, dans de très bonnes conditions", a assuré son père aux médias présents devant le centre.
La Croix-Rouge prévoyait aussi de mettre en place dès samedi après-midi des activités de conciergerie, à savoir des courses pour les personnes confinées.
Vendredi soir, les rapatriés, des Français en grande majorité, ont chacun pris possession de chambres individuelles à la décoration moderne et minimaliste, a décrit un journaliste de l'AFP lui aussi confiné après une semaine de reportage à Wuhan.
Après leur atterrissage vendredi midi sur la base militaire d'Istres (Bouches-du-Rhône), les rapatriés qui ont fui Wuhan, épicentre de l'épidémie de nouveau coronavirus, ont regagné par cars la petite ville de Carry-le-Rouet.
Ils se sont engagé par écrit à respecter la quarantaine de 14 jours. Ils sont toutefois libres de tout mouvement dans l’enceinte du centre de vacances où du personnel médical les épaule 24/24h.
Vendredi soir, l'inquiétude a été levée sur le sort de deux des passagers de l'avion, hospitalisés en raison d'une suspicion de contagion, qui ont été testés "négatif" au coronavirus.
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