(Belga) Des militants de l'ONG écologiste Greenpeace ont installé lundi des bannières géantes dénonçant la pollution de Royal Dutch Shell sur deux plateformes du géant pétrolier en mer du Nord et l'incitant à démonter ses vieilles installations de forage.
"Shell, nettoie derrière toi", "Arrête la pollution pétrolière en mer", font partie des slogans inscrits sur les bannières accrochées sur les plateformes désaffectées et rouillées du géant anglo-néerlandais dans le champ pétrolier de Brent, d'après des photos diffusées par Greenpeace. Dans un communiqué, l'organisation affirme que des militants de son organisation, originaires des Pays-Bas, d'Allemagne et du Danemark, "sont montés sur les plateformes de Shell Alpha et Bravo", situées au "nord-est des îles Shetland", pour protester contre le projet de la société de laisser en place de vieilles structures désaffectées qui contiennent encore 11.000 tonnes de brut et risquent de les libérer dans la mer du Nord. Si une interdiction de laisser des installations à l'abandon dans le nord-est de l'Atlantique a été validée en 1998, "Shell a demandé une exemption au gouvernement britannique", précise Greenpeace. Pour Christian Bussau, l'un des militants de Greenpeace, "le projet de Shell de laisser des parties de quatre plateformes du champ de Brent en mer constitue "un scandale qui va à l'encontre des accords internationaux pour protéger l'environnement". Un porte-parole de Shell souligne toutefois dans une déclaration reçue par l'AFP que l'entreprise a passé 10 ans à conduire des recherches sur la mise à l'arrêt des plateformes de Brent et que "ses recommandations sont le résultat de plus de 300 études scientifiques et techniques". A propos des deux militants, le géant pétrolier ajoute que "leur sécurité et celle de nos employés est notre principale préoccupation à l'heure actuelle". "Le gouvernement britannique ne peut prétendre être un défenseur des océans tout en autorisant Shell à déverser des milliers de tonnes de pétrole dans la mer du Nord", souligne Doug Parr, directeur scientifique de Greenpeace au Royaume-Uni. "Si les ministres autorisent Shell à contourner les règles, cela va créer un dangereux précédent pour l'arrêt de l'utilisation de centaines de plateformes vieillissantes en mer du Nord dans les années à venir", insiste-t-il. (Belga)
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