Les dégâts aux bâtiments dûs aux épisodes de sécheresse observés en France en 2022 devraient coûter entre 1,9 et 2,8 milliards d'euros, contre une estimation allant de 1,6 à 2,4 milliards précédemment, selon les chiffres diffusés lundi par France Assureurs, la fédération de la profession.
A moins d'être dans le bas de la fourchette, la sécheresse de cet été devrait donc dépasser celle de 2003, avec ses 2,12 milliards d'euros de sinistres enregistrés, un record depuis la création du régime "Catastrophes naturelles" en 1982.
Cette estimation ne comprend que les dommages situés dans des communes dont l'état de catastrophe naturelle sera reconnu, et qui seront ensuite bel et bien considérées comme consécutives à la sécheresse. Elle ne prend pas en compte les dommages aux récoltes, qui seront pris en charge par une assurance spécifique.
La sécheresse, en succédant à une période d'humidification, alimente le phénomène de retrait-gonflement des sols argileux (RGA) qui touche une bonne moitié du territoire métropolitain, et se traduit par des mouvements de terrain de nature à déstabiliser les fondations des maisons.
Ce péril "est à la fois le plus dynamique en termes de développement, notamment du fait du changement climatique, et le moins connu", a alerté Florence Lustman, présidente de France Assureurs, citée dans le rapport.
En France, environ 54% des maisons individuelles sont situées en zone d'exposition moyenne ou forte au RGA. Et 3,3 millions de maisons, soit environ 16% du total, sont situées en zone de risque fort.
Selon une étude de la fédération publiée en 2021, la sécheresse en France a coûté 14 milliards d'euros entre 1989 et 2019 et devrait coûter environ 43 milliards entre 2020 et 2050.
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