(Belga) La Nouvelle-Zélande a renvoyé mercredi aux Kiribati un habitant de cet archipel du Pacifique menacé par la montée des eaux. Cet homme, Ioane Teitiota, 39 ans, s'est battu en vain pendant quatre ans pour devenir le premier réfugié climatique de la planète. Il a désormais épuisé tous les recours juridiques à sa disposition.
Il réclamait le statut de réfugié au motif que lui, sa femme et leurs trois enfants, tous nés en Nouvelle-Zélande, couraient un péril mortel aux Kiribati. Des zones entières de l'archipel dépassent à peine le niveau de l'eau et sont de fait régulièrement envahies par l'océan. "Le changement climatique est une forme de persécution et nous avons tenté de sauver cette famille en demandant l'asile en Nouvelle-Zélande", a déclaré sur Radio New Zealand le révérend Iosefa Suamalie, un des nombreux soutiens de Ioane Teitiota. "Aux Kiribati, il n'y a pas de vie, il n'y a pas d'espoir. Nous renvoyons les enfants dans un endroit qui n'est pas sûr pour eux". Confirmant les rejets prononcés en première instance et en appel, la Cour suprême néo-zélandaise avait estimé en juillet que M. Teitiota ne répondait pas aux critères d'octroi du statut de réfugié, lequel doit être menacé de persécution dans son pays natal, selon l'ONU. Si la plus haute juridiction du pays a reconnu que les Kiribati étaient "incontestablement confrontées à des défis" climatiques, elle a également estimé que "M. Teitiota n'encourait pas de 'grave danger'" dans son pays natal. Kiribati fait partie des nations îliennes, avec les Maldives, Tuvalu et Tokelau, qui pourraient devenir "sans terre" à cause du réchauffement climatique, selon la Commission des droits de l'Homme de l'ONU. (Belga)
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