Le mouvement citoyen BRAL et l'agence régionale Bruxelles Environnement ont mesuré la qualité de l'air en Région bruxelloise à travers 24 nouveaux points. Les résultats indiquent une qualité de l'air "globalement insuffisante", avec un niveau de dioxyde d'azote supérieur aux futures limites européennes, a révélé mercredi le BRAL par communiqué.
Un réseau primaire de mesures, CurieuzenAir, avait déjà pointé la mauvaise qualité de l'air de la capitale grâce à 3.000 points de mesure citoyens analysés entre le 25 septembre et le 23 octobre 2021. Le BRAL et Bruxelles Environnement ont pris la suite du projet avec ExpAIR.
Au total, 24 points de mesure ont été installés dans la Région bruxelloise, à des endroits ne bénéficiant pas de station de mesure officielle et fixe.
Le BRAL et Bruxelles Environnement ont analysé les concentrations de dioxyde d'azote entre juin 2023 et juin 2024. Quatre points de mesure ont présenté des concentrations annuelles supérieures au seuil européen fixé à 40 µg/m³ (microgramme par mètre cube) : Toison d'Or (50,5), rue Piers à Molenbeek (46), Porte de Flandre (45,5) et Sainctelette (40).
Les 24 points dépassent par ailleurs la future norme européenne de 20 µg/m³, fixée en fin d'année, ainsi que la limite proposée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de 10 µg/m³. Un dépassement de cette limite "est préjudiciable aux personnes vulnérables", estime l'OMS.
Le BRAL adresse ses inquiétudes quant à ces mesures et le risque posé par un report du renforcement de la zone de basses émissions (LEZ), actuellement en débat. "Bruxelles Environnement a calculé que les concentrations de NO2 à Bruxelles ont diminué de 30% depuis l'introduction de la LEZ en 2018. ExpAIR montre que, malgré cette amélioration de la qualité de l'air bruxellois, il reste encore beaucoup à faire pour un air sain", justifie l'organisation citoyenne.
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