L'instrument SuperCam du rover Perseverance qui s'est posé sur Mars il y a trois semaines est en très bon état et a déjà transmis de premiers éléments d'analyse des roches, accompagnés de son.
L'instrument, qui doit aider à déterminer la composition chimique et minéralogique de la surface de la planète rouge, à la recherche de traces de vie, a transmis ses premières données dès le lendemain de l'atterrissage du rover, le 18 février dernier.
Ces premiers résultats sont la preuve de la "très bonne santé" de l'instrument, a dit son co-concepteur Sylvestre Maurice, responsable scientifique à l'Institut de recherche en astrophysique et planétologie (IRAP), lors d'un point presse diffusé sur YouTube.
Une scientifique de la mission, Naomi Murdoch, a fait écouter des "sons enregistrés pour la première fois sur Mars par un instrument", dont la Nasa avait diffusé un premier enregistrement de vents martiens, peu après l'atterrissage.
On a pu entendre cette fois le bruit de l'impact du laser de SuperCam quand il frappe une roche pour examen, et qui ressemble à celui d'un cliquetis.
Sylvestre Maurice a fait état du premier tir, au 12è jour de la mission, sur une roche baptisée MAAZ, et qui a fourni "un très beau spectre" des éléments qui la composent, notamment du silicium, du potassium et de l'aluminium.
Présenté comme le "couteau suisse" de la mission, SuperCam est perché à la tête du mât du rover. Il réunit cinq techniques de mesures, dont une caméra et un micro, destinées à étudier la géologie de Mars et aider à la sélection d'échantillons, qui reviendront à terme sur Terre pour analyse.
Il est le fruit d'une collaboration franco-américaine, entre des laboratoires français sous la houlette du CNES, l'agence spatiale française, et du Los Alamos National Laboratory (Nouveau Mexique).
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