Le réchauffement climatique est désormais une certitude. La température globale de la planète risque d'augmenter de 1,5 à 2 degrés, d'ici à la fin du siècle. Un phénomène qui s'est, apparemment, déjà produit il y a 11.500 ans. Des chercheurs de l'Université de Gand se sont donc demandés comment l'Homme était parvenu à s'adapter à ce changement climatique.
Les phénomènes météorologiques violents se multiplient ces derniers mois. Il y a une semaine, la Grèce était par exemple frappée par un important orage. Des incendies spectaculaires, causés par la canicule et la sécheresse, ont également impacté plusieurs régions du globe. De la même façon, la fonte des glaces inquiète les scientifiques. Conséquence: le niveau de la mer monte. Autant de signes qui montrent le dramatique changement climatique qui s'opère.
Cette situation alarmante a déjà été vécue par le passé. Il y a 11.500 ans précisément. "C'était un peu comparable à ce que l'on connaît maintenant, c'est-à-dire une hausse de 1 voire 2 degrés maximum par siècle. Il y a eu plusieurs moments de réchauffement mais aussi de refroidissement. Le climat n'a jamais été et ne sera jamais stable", indique Philippe Cronbé, professeur de préhistoire à l'université de Gand.
L'Homme s'adapte
Durant 5 ans, Philippe Cronbé a étudié les flèches des chasseurs de la préhistoire. Le constat est intéressant. Lors de chaque réchauffement climatique, les outils de chasse évoluent et les habitudes changent. "La manière dont ils s'adaptent dépend naturellement de l'intensité du changement climatique. Il y a 11.000 ans, l'inondation de la vallée de la mer du Nord a provoqué une migration de groupes de chasseurs cueilleurs qui habitaient dans cette vallée", éclaire-t-il.
Cela permet de tirer une conclusion très simple: face au climat, l'Homme s'adapte toujours. Mais il y a aujourd'hui une différence essentielle par rapport au passé. "La cause est différente. On sait que nous sommes la cause principale du réchauffement alors que dans la préhistoire, il s'agissait de facteurs naturels", nous rappelle Philippe Cronbé. Le professeur est aujourd'hui inquiet mais reste optimiste. C'est selon lui la seule chance de pouvoir s'adapter.
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