Le Conseil flamand des litiges en matière des permis a annulé jeudi le permis d'environnement de l'incinérateur de déchets situé à Wilrijk (Anvers) de l'intercommunale ISVAG. Il estime que les effets sur l'environnement et la santé de l'installation n'ont pas été suffisamment pris en compte. Le service de gestion des déchets de la métropole anversoise a deux semaines pour mettre l'incinérateur à l'arrêt.
Cet incinérateur, situé le long de l'A12 à Wilrijk, est au centre d'une bataille juridique depuis plusieurs années. Des riverains, la commune voisine d'Aartselaar et des organisations de défense de l'environnement contestent le renouvellement de son permis d'environnement mais aussi les plans de l'ISVAG d'en construire un autre au même endroit.
En novembre 2022, la ministre flamande de l'Environnement Zuhal Demir (N-VA) a accordé à l'incinérateur de déchets un permis "probatoire", d'une durée de deux ans, dans l'attente d'une réduction des émissions de l'infrastructure.
Pour le Conseil des litiges, le gouvernement flamand a, de la sorte, eu recours au permis assorti d'une période d'essai, ce qu'il n'était pas en droit de faire dans ce cas. L'instance considère que le gouvernement flamand n'a pas, lors de l'octroi de ce permis, suffisamment évalué les effets environnementaux et sanitaires des émissions d'azote et de PFAS provenant de l'incinération de déchets.
Le recours avait initialement été introduit par des riverains, la commune d'Aartselaar, l'organisation Bond Beter Leefmilieu ainsi qu'une autre association de défense de l'environnement. Aartselaar et le BBL se sont cependant dernièrement retirés de la procédure à la suite d'un accord avec l'intercommunale anversoise. L'ISVAG s'était engagée en échange à ne demander une prolongation de son permis que pour une durée de dix ans et à se mettre à la recherche d'un meilleur emplacement.
Vos commentaires