Les concentrations de CO2 et d'autres gaz à effet de serre dans l'atmosphère ont à nouveau atteint un record en 2018, comme l'année précédente. L'augmentation a même été un peu supérieure à la moyenne sur les dix dernières années, a dit lundi l'ONU à Genève.
Les concentrations de dioxyde de carbone se sont établies près de 408 parties par million (ppm), contre 405,5 l'année précédente, a expliqué l'Organisation météorologique mondiale (OMM). Cette extension est très proche de celle observée de 2016 à 2017. La dernière valeur en CO2 comparable remonte à plusieurs millions d'années. La concentration actuelle est 150% de celle de l'époque préindustrielle.
Le dioxyde de carbone, qui constitue deux tiers de l'impact des gaz à effet de serre, reste dans l'atmosphère pendant des centaines d'années et encore plus longtemps dans les océans. Il est largement responsable du changement climatique, mais aussi de la hausse du niveau des mers ou de l'intensité des situations météorologiques extrêmes. En près de trente ans, l'effet de ces gaz sur le climat a augmenté de 43%. "Il n'y a aucun signe de ralentissement, sans parler d'un recul", a à nouveau déploré le secrétaire général de l'OMM Petteri Taalas.
Il a appelé les pays à davantage d'efforts, alors qu'ils doivent revoir leurs engagements lors d'une conférence de suivi de l'Accord de Paris sur le climat fin 2020. Selon l'ONU, de multiples indications montrent que l'augmentation des concentrations est liée aux combustibles non renouvelables.
Outre le CO2, les concentrations de méthane, deuxième gaz à effet de serre le plus important, ont également augmenté à 1869 parties par milliard (ppb) au total, plus de 250% de son niveau à l'époque préindustrielle. Celles d'oxyde nitreux se sont étendues pour atteindre 333,1 ppb, plus de 120% par rapport à l'ère préindustrielle, dit l'ONU. (Belga)
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