Environ 700 personnes, selon la police bruxelloise, ont défilé à Bruxelles vendredi après-midi pour réclamer un "futur habitable" en marge du Sommet de l'avenir de l'ONU organisé à New York les 22 et 23 septembre prochains. Organisée par Youth for climate et Rise for climate, la manifestation a notamment pour but d'appeler les dirigeants des États membres à soutenir le projet de traité de non-prolifération des combustibles fossiles.
Feux de forêts, inondations, sécheresses… Face aux catastrophes climatiques répétées, les manifestants ont rappelé "une fois de plus" l'urgence d'agir. Dès 17h30, ils étaient rassemblés à proximité de la gare Centrale, avant de s'élancer vers 18h30 dans les rues de la capitale.
"Nous semblons avoir oublié l'urgence d'agir face au changement climatique, peut-être parce que les jeunes sont moins nombreux dans les rues qu'il y a six ans. Pourtant, ses impacts se font de plus en plus visibles, et affectent davantage de personnes et d'écosystèmes partout dans le monde", a pointé Jean-Pascal van Ypersele, climatologue et ancien vice-président du (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) GIEC.
Pour un futur habitable, les activistes du climat appellent les dirigeants politiques à signer le traité de non-prolifération des combustibles fossiles. Des milliers de scientifiques et d'ONG (dont 101 prix Nobels) supportent ce traité, mais seulement 13 pays (12 États insulaires et la Colombie) le soutiennent. "Il s'agit d'un point crucial du problème. Là où il y a des combustibles fossiles, il n'y a aucun futur", a insisté Kim Le Quang, cofondateur de Rise for Climate.
Les organisateurs demandent plus largement la mise en place de régulations "ambitieuses", qui puissent mener l'Union européenne vers une société "plus juste et durable".
Le même jour, à l'appel du mouvement mondial "Friday for Futur", des mobilisations similaires avaient lieu dans plusieurs dizaines de pays, dont l'Allemagne et l'Inde.
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