Greenpeace a affirmé mardi que 24 contrats forestiers en RDC, couvrant 4,5 millions d'hectares dans ce pays qui abrite la deuxième forêt tropicale la plus importante au monde, étaient "nuls et non avenus", faute de présentation de plans d'aménagement dans les délais légaux.
"Depuis janvier 2019, 24 contrats de concession forestière industrielle en RDC, d'une superficie de 4,5 millions d'hectares, sont nuls et non avenus", a déclaré Irène Wabiwa Betoko, responsable de Greenpeace en RDC.
En effet, les bénéficiaires de ces contrats n'ont pas, selon elle, présenté de "plans d'aménagement" des forêts concédées dans les délais légaux.
"Le retour dans le domaine de l'État, à compter du 1er janvier 2019, de toutes les concessions sans plan de gestion, a été défini comme un jalon de l'accord entre la RDC et l'initiative pour la forêt de l'Afrique centrale (Cafi)", a expliqué un expert de Greenpeace-RDC.
Cet accord permet à la RDC de "bénéficier d'un financement de 200 millions de dollars" de la part d’une coalition des donateurs internationaux dirigée par la Norvège pour sauvegarder sa foret, a-t-il ajouté.
Greenpeace a invité le gouvernement de la Norvège et l'Agence française de développement (AFD), les principaux bailleurs de fonds de Cafi, à "conditionner la poursuite de la collaboration" avec la RDC "à la restitution immédiate" des concessions non couvertes.
Les 24 concessions concernées ont été attribuées par les autorités entre 2011 et 2012, alors qu'un moratoire est toujours en vigueur en RDC depuis 2002 sur l'octroi de nouveaux titres forestiers.
La sauvegarde de la forêt congolaise est un enjeu écologique majeur. La RDC abrite plus de 60% des forêts denses du Bassin du Congo, deuxième massif forestier de la planète après l'Amazonie, avec une biodiversité très riche.
Le pays possède ainsi la deuxième forêt tropicale primaire de la planète, avec 86 millions d'hectares dont près de 60 millions potentiellement exploitables.
L'exploitation illégale du bois constitue un problème majeur dans de nombreux pays en développement comme la RDC et représente une menace importante pour les forêts.
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