Environ 300 personnes, selon la police et les organisateurs, ont manifesté dimanche après-midi à proximité de Strasbourg pour réclamer la fermeture d'un centre universitaire de primatologie, qui réalise des études sur des singes.
Après avoir traversé les rues du village de Niederhausbergen, au nord de Strasbourg, en criant "Justice pour les singes", "Une science sans souffrance" ou "Arrêtez la torture", les manifestants, marchant notamment sous les bannières des associations L214, 269 Life, du parti animaliste ou de la SPA, se sont rendus jusqu'au centre de primatologie de l'Université de Strasbourg (Unistra) situé en haut d'une colline boisée et complètement invisible de l'extérieur.
"J'aimerais tellement que cela s'arrête. C'est affreux, il y a moyen de faire autrement", a critiqué auprès de l'AFP Delphine Moritz, une ostéopathe de 52 ans.
Une fois devant le portail clos et barré du centre, les manifestants se sont accroupis en silence, brandissant devant leur visage la photo d'un singe borgne.
"Les tests sur les animaux ne sont pas pertinents pour notre santé. (...)Aucune espèce n'est un modèle pour une autre espèce, c'est une loi en biologie", a affirmé André Menache, vétérinaire et conseiller scientifique de l'association Antidote Europe opposée à l'expérimentation animale, appelant de ses voeux la mise en place d'une commission d'enquête parlementaire sur le sujet.
Le site de l'Unistra indique que ce centre, créé en 1978 dans une ancienne forteresse, regroupe en moyenne 800 primates (capucins, macaques, lémuriens et ouistitis) en semi-liberté et que ses missions "sont la recherche sur le comportement animal et les sciences cognitives, la formation, la conservation des espèces et l’accueil en retraite des singes de laboratoire".
Le collectif Fight for Monkeys, organisateur de cette manifestation annuelle depuis 2015, affirme en outre que le centre "fournit des primates à des fins expérimentales à des laboratoires pharmaceutique européens".
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