En ce moment
 
 

Tests controversés: le patron de Volkswagen promet des "conséquences"

Tests controversés: le patron de Volkswagen promet des "conséquences"
Le patron du groupe Volkswagen, Matthias Mueller, lors d'un forum sur l'automobile, à Sindelfingen, dans le sud-ouest de l'Allemagne, le 25 octobre 2017THOMAS KIENZLE
 
 

La direction de Volkswagen a promis des "conséquences" internes à ceux qui ont permis de tester des émissions polluantes sur des singes ou des humains, dernier scandale en date visant le géant allemand de l'au

Le patron du groupe, Matthias Müller, a ainsi dit lundi soir à Bruxelles, selon le magazine allemand der Spiegel, que les tests sur les singes en 2014 révélés par le New York Times n'étaient "pas éthiques et étaient repoussants".

"Il y a des choses qui ne se font tout simplement pas (...) toutes les conséquences nécessaires (devront être) tirées", a-t-il dit.

Dans le quotidien Bild, Thomas Steg, responsable du groupe allemand pour les relations publiques et avec les autorités, a admis avoir été informé des essais destinés à étudier les effets de la pollution des moteurs diesel Volkswagen, truqués à l'époque pour paraître moins polluants.

Mais il a insisté avoir empêché que ces tests soient réalisés sur des humains, via l'EUGT, un organisme de recherche financé par Volkswagen, ses concurrents Daimler, BMW et l’équipementier Bosch.

"Les chercheurs américains voulaient faire leurs tests sur des volontaires humains", a-t-il expliqué, "j'ai répondu alors que je ne pouvais autoriser cela" et il a été décidé "de mener l’étude sur des singes".

"Avec le recul, cette étude n'aurait jamais dû avoir lieu, qu'il s'agisse d'hommes ou de singes. Ce qui s'est passé n'aurait jamais dû arriver, je le regrette vraiment", a encore souligné M. Steg, qui fut porte-parole du chancelier Gerhard Schröder.

Quant à l'étude scientifique menée par un institut hospitalier à Aix-la-Chapelle et pour laquelle 25 personnes en bonne santé ont inhalé en 2013 et 2014 du dioxyde d'azote (NO2), Thomas Steg a voulu en justifier la logique, en assurant que les volontaires avaient été exposés à des "niveaux bien plus faibles que ceux constatés sur de nombreux lieux de travail". Aucune de ces personnes "n'a eu de dommages", a-t-il dit.

Fin 2015, le groupe Volkswagen avait reconnu avoir équipé 11 millions de ses voitures diesel d'un logiciel faussant le résultat des tests anti-pollution et dissimulant des émissions d'oxyde d'azote dépassant jusqu'à 40 fois les normes autorisées.


 

Vos commentaires