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Un laboratoire texan accusé d'avoir "bidonné" des essais cliniques sur le vaccin Pfizer anti-covid: que savons-nous?

Un laboratoire texan accusé d'avoir "bidonné" des essais cliniques sur le vaccin Pfizer anti-covid: que savons-nous?
(c)AFP/FACEBOOK
 
 

Vous êtes nombreux à déclencher le bouton orange Alertez-nous ce matin pour nous signaler l'existence de cette vidéo publiée par le député français Nicolas Dupont-Aignan qui appelle à ouvrir une commission d'enquête sur les essais cliniques du vaccin anti-covid Pfizer dont les résultats et la liste des effets secondaires auraient été "bidonnés".

Dans un clip diffusé sur Facebook, le politicien français rebondit sur cette affaire qui fait couler beaucoup d'encre et évoque ce scandale révélé par une lanceuse d'alerte dans le "British Medical Journal". "On apprend que l'entreprise Pfizer a 'bidonné' la grande étude effectuée sur 44.000 personnes qui a conduit les autorités américaines puis européennes à recommander, à l'autoriser conditionnellement et à l'injecter à des centaines de millions de personnes sur notre planète", déclare-t-il.

Selon cet article du British Medical Journal (BMJ) qui cite une ancienne employée, un sous-traitant du groupe pharmaceutique Pfizer, chargé de mener une petite partie des essais cliniques de son vaccin anti-Covid 19, a commis de nombreux manquements lors de ces tests.

Le groupe texan Ventavia, spécialisé dans la tenue d'essais cliniques et chargé l'an dernier par Pfizer d'évaluer l'efficacité de son vaccin anti-Covid, a notamment "falsifié des données" et "tardé à assurer le suivi d'effets secondaires", selon cet article publié mardi.

Des propos à nuancer tenus par une employée licenciée

Ventavia ne jouait qu'un petit rôle dans les essais de ce vaccin, développé par Pfizer avec l'allemand BioNTech. Le groupe texan a mené des tests auprès d'un millier de personnes, alors que le vaccin a, au total, été évalué sur environ 44.000 personnes à travers le monde.

Ces essais, témoignant d'une efficacité particulièrement élevé, ont conduit à l'autorisation du vaccin dans de nombreux pays, comme les Etats-Unis et les pays de l'Union européenne. La source principale de l'article du BMJ est une ancienne employée de Ventavia, Brook Jackson, qui y a travaillé pendant deux semaines lors des essais du vaccin Pfizer/BioNTech, avant d'être licenciée.

Mme Jackson dit avoir été témoin de nombreux manquements. Parmi ces derniers, elle accuse notamment Ventavia d'avoir, par ses inconséquences en matière d'étiquetage, compromis l'attribution en double aveugle du vaccin. Cette procédure est essentielle pour évaluer l'efficacité d'un traitement par rapport à un placebo. Elle s'assure que ni les patients ni les soignants ne savent s'il s'agit de l'un ou de l'autre.

Pfizer a demandé un audit

Mme Jackson évoque d'autres manquements, comme le fait que les vaccins n'aient pas été conservés à la bonne température, et dit en avoir fait part aux autorités sanitaires américaines, la FDA, qui, selon elle, a pris acte de son signalement mais n'a pas donné suite. Contactée par l'AFP, la FDA s'est abstenue de commenter ce dossier mais a assuré de "sa pleine confiance dans les données qui ont conduit à soutenir l'autorisation du vaccin Pfizer/BioNTech".

Selon une autre source citée par le BMJ, celle-ci anonyme, Pfizer a dépêché un audit de Ventavia, une fois informé de "problèmes" dans le déroulement des essais. Ni Pfizer, ni Ventavia n'ont répondu dans l'immédiat aux sollicitations de l'AFP.


 

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