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Un radar surveillera le glacier du massif du Mont Blanc menacé d'effondrement

Un radar surveillera le glacier du massif du Mont Blanc menacé d'effondrement
 
 

(Belga) Un glacier du versant italien du massif du Mont Blanc, dont une large portion menace de s'effondrer, va être contrôlé à partir de jeudi par des caméras mais aussi par un radar, ont annoncé les autorités de la région Val D'Aoste.

Le radar interférométrique, basé sur les relevés d'ondes électromagnétiques, est en cours d'installation par des techniciens de la région. Jusqu'à présent le glacier de Planpincieux, sous surveillance depuis 2013, était observé à l'aide de caméras. Mais celles-ci ne fonctionnaient pas en cas de brouillard, de faible visibilité ou la nuit. Le glacier a subi une grosse fracture et une énorme portion, correspondant à 250.000 m3 de glace, soit l'équivalent de cent piscines olympiques, menace de se détacher et de s'effondrer sur une petite vallée en contrebas. Le maire de Courmayeur (nord-ouest de l'Italie), une station alpine voisine, a décrété depuis mardi soir la fermeture totale de la petite route d'accès toutes les nuits et un accès limité à trois tranches horaires en journée, réservé aux voitures. "Avec les fortes chaleurs de cet été, il y a eu entre août et la première moitié de septembre une accélération de la fonte du glacier, au rythme moyen de 35 cm par jour, jusqu'à des pics de 50/60 cm certains jours", a expliqué à l'AFP Moreno Vignolini, un porte-parole de la mairie de Courmayeur. Selon le glaciologue Fabrizio Troilo, les menaces d'effondrement du glacier "sont liées en grande partie à l'eau qui se trouve à la base du glacier". Toutefois, ces derniers jours, les températures ont baissé, des conditions qui, si elles devaient perdurer, pourraient provoquer un ralentissement de la fonte des glaces. Les autorités locales ont balayé tout alarmisme, soulignant qu'il s'agit d'une zone très peu peuplée et surtout touristique l'été. Selon Jean-Pierre Fosson, secrétaire de Montagna Sicura, une fondation scientifique chargée depuis 2013 de surveiller le glacier, "la population n'est pas à risque" et les autorités n'ont fait que prendre des "mesures de prévention". Pour M. Fosson, dont la fondation surveille 180 glaciers dans le Val d'Aoste, ce type de phénomènes liés directement au réchauffement climatique est inévitable. "Tous les ans, on voit disparaître deux kilomètres carrés de glace, soit l'équivalent du centre d'Aoste", ville forte de 125.000 habitants. Les scientifiques ont calculé que les 4.000 glaciers alpins risquent de fondre de plus de 90% d'ici la fin du siècle, selon l'Ecole polytechnique de Zurich (Suisse). (Belga)


 

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