Pour "casser les biais de genre", l'UCLouvain organise un stage de physique en internat réservé aux adolescentes de 16 à 18 ans. Ce stage de quatre jours, qui a débuté mercredi, s'adresse aux élèves des écoles secondaires qui se posent des questions sur le choix d'une filière scientifique pour leurs études universitaires. Les jeunes filles sont invitées à travailler sur des projets en petit groupe et à rencontrer des chercheuses et des doctorantes.
L'initiative est originaire d'Allemagne et est menée pour la deuxième année à l'UCLouvain. Elle part du constat que, lors de leurs études secondaires, nombre de jeunes filles s'intéressent aux matières scientifiques mais qu'elles sont finalement assez peu à s'inscrire dans ces filières à l'université. Faute de modèles professionnels, découragées par l'entourage ou parce qu'elles sous-estiment leurs performances, elles cèdent souvent à des biais de genre. De sorte que les "sciences dures", comme la physique, comptent seulement une étudiante pour trois ou quatre étudiants à l'université.
"Disons qu'une fille ne se sent pas forcément très à sa place quand elle s'inscrit dans ce genre d'études. C'est un stéréotype que nous voulons combattre, c'est notre cheval de bataille. Parce que c'est dommage de priver les universités et la société dans son ensemble de personnes compétentes", a relevé le coordinateur de ces Physics Days, Jérôme de Favereau.
La promotion de ce stage - gratuit, afin de garantir un accès le plus large possible pour ces jeunes filles - est réalisée via les écoles secondaires. Les cinquante stagiaires ont l'occasion de travailler en petits groupes avec d'autres filles intéressées par les sciences, de se familiariser avec le milieu universitaire et de rencontrer des chercheuses.
L'an dernier, 50 à 60% des participantes estimaient en fin de stage que des études scientifiques pourraient leur convenir. Cela rejoint les résultats d'initiatives semblables menées ailleurs.
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