Les Espagnols ont retrouvé lundi leurs plages, les Italiens leurs piscines : l'Europe poursuit son déconfinement après des semaines de paralysie en raison du coronavirus, qui a fait 345.000 morts sur la planète et continue sa progression, notamment en Amérique latine.
EUROPE : bars et restaurants rouvrent
En Europe, où la pandémie semble sous contrôle, de plus en plus de pays lèvent une à une les restrictions imposées au plus fort de la crise, tout en multipliant les précautions.
Espagne
Certaines plages sont à nouveau autorisées lundi, ainsi que les terrasses à Madrid et à Barcelone.
Italie
Les sportifs pourront à nouveau se rendre aux piscines et centres de sport à partir de lundi.
Grèce
Les terrasses des tavernes et des cafés ont rouvert lundi, une semaine plus tôt que prévu pour soutenir le secteur de la restauration avant un retour espéré des touristes à la mi-juin. Les autorités grecques devraient aussi annoncer la réouverture des écoles primaires le 1er juin.
Luxembourg
Le pays va rouvrir cette semaine ses cafés et ses restaurants et autoriser de nouveau les cérémonies civiles ou religieuses, sous strictes conditions.
Royaume-Uni
Le pays a confirmé dimanche son plan de déconfinement progressif, avec une réouverture partielle des écoles au 1er juin.
Islande
Les discothèques, bars et salles de sport pourront rouvrir lundi. Le pays avait déjà assoupli une première fois ses restrictions le 4 mai en rouvrant ses lycées et universités, ses musées et salons de coiffure. Les piscines ont également été autorisées à rouvrir le 18 mai.
République tchèque
C'est la réouverture pour les restaurants, bars, hôtels, zoos, piscines et tatoueurs, et les écoles primaires accueilleront des élèves sur la base du volontariat. Le port du masque ne sera plus obligatoire sauf dans les magasins et les transports publics.
Allemagne
La plupart des restaurants pourront ouvrir lundi, comme certains hôtels dans des zones touristiques, mais presque tous les bars restent fermés. Les contacts rapprochés restent limités aux membres de deux foyers à la fois.
Irlande
Aucun décès causé par le virus n'a été enregistré lundi, une première depuis le 11 mars, a annoncé le ministère de la Santé.
AMÉRIQUE: l'Amérique latine, nouvel épicentre de l'épidémie
Aux Etats-Unis, les bilans quotidiens restent lourds. Selon le dernier comptage de l'université américaine Johns Hopkins publié dimanche, 638 décès ont été enregistrés au cours des précédentes 24 heures. Avec un total de 97.686 morts depuis l'arrivée de la pandémie, les Etats-Unis sont sur le point de franchir la barre des 100.000 morts.
Des mesures de déconfinement sont toutefois déjà en cours à travers les Etats-Unis, avec la volonté de relancer au plus tôt une économie qui a été pratiquement arrêtée par l'épidémie. Les New-Yorkais ont ainsi pu redécouvrir la plage dimanche.
"C'est juste super d'entendre le bruit des vagues. C'est une belle forme de méditation, de pouvoir regarder l'océan, aller dans l'eau", dit Brittany Neiss, 25 ans, en marchant pieds nus avec son ami sur la plage de Jones Beach, à Long Island.
Aggravation en Amérique latine
Le Brésil, et avec lui l'ensemble de l'Amérique latine et des Caraïbes, voient leur situation s'aggraver. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait déjà averti vendredi que la région était "un nouvel épicentre" de la pandémie, avec une situation particulièrement alarmante au Brésil. Dimanche, l'Amérique latine et les Caraïbes ont dépassé les 40.000 morts, selon un comptage effectué par l'AFP sur la base de données officielles. Avec 22.666 morts, le Brésil est de loin le pays le plus touché dans la région (c'est aussi de loin le pays le plus peuplé), suivi par le Mexique (7.394 morts) et par le Pérou (3.456 décès).
Ce qui n'a pas empêché dimanche le président brésilien Jair Bolsonaro, qui minimise la gravité de la pandémie, de prendre un bain de foule auprès de ses partisans à Brasilia, tombant le masque, serrant des mains et portant même un enfant sur ses épaules.
ASIE: nouvelle "guerre froide" entre USA et Chine ?
La Chine, où est apparue en décembre la maladie qui a fait plus de 343.000 morts à travers le monde, a averti que les critiques incessantes des Etats-Unis sur sa gestion de la crise sanitaire risquent d'entraîner les deux pays dans "une nouvelle Guerre froide".
"Outre la dévastation causée par le nouveau coronavirus, un virus politique se propage aux Etats-Unis", a déclaré le chef de la diplomatie chinoise. Et "ce virus politique saisit toutes les occasions pour attaquer et diffamer la Chine".
En Inde, les vols intérieurs ont repris lundi. Parmi les conditions posées pour pouvoir embarquer : se soumettre à une prise de température et disposer de l'application de traçage du gouvernement, Aarogya Setu.
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