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Le cancer du poumon est le plus mortel en Belgique: voici comment évolue la recherche

 
Télévie
 

La grande soirée de clôture du 31ème Télévie approche. C’est dans deux jours déjà. Toute cette semaine nous vous présentons quelques belles avancées dans la recherche contre le cancer. Nous nous intéressons ce jeudi au cancer du poumon.

Le docteur Thierry Berghmans, chef de la clinique d’oncologie thoracique à l’institut Bordet, était en direct du RTL INFO 13 heures d’Olivier Schoonejans, pour présenter les avancées de la recherche.


Olivier Schoonejans: Le cancer du poumon est le plus mortel, ce n’est pas forcément le plus fréquent, mais on en meurt plus, pour quelle raison?

Thierry Berghmans: Une des causes principales, c’est en fait son diagnostic à un stade tardif, au moment où déjà le cancer s’est étendu et a donné des métastases. A ce stade, les chances de guérison de la maladie sont plus faibles que si vous trouvez une tumeur à un stade précoce, qui peut alors être opérée.


O.S.: Pour quelles raisons le détecte-t-on tard, parfois trop tard?

T.B.: En règle générale, parce qu’il donne peu de symptômes, ou bien parce qu’on n’a pas prêté attention à des petits symptômes annonciateurs, comme par exemple une nouvelle toux ou une nouvelle modification d’une toux, la toux du fumeur.


O.S.: Si on sent que ça change, il faut aller voir le médecin et discuter ensemble, pour aller faire un test?

T.B.: Il faut en tout cas être attentif, et s’il y a quelque chose qui traîne, qui apparaît anormal, en parler d’abord au médecin généraliste, qui peut aiguiller les patients à risque vers un pneumologue, ou un oncologue.

Il ne faut pas négliger le tabagisme passif, qui est une cause relativement fréquente du cancer du poumon


O.S.: La cigarette, le tabac, c’est la cause numéro 1 de déclenchement du cancer du poumon?

T.B.: C’est le facteur de risque principal, il y en a bien d’autres. C’est surtout le tabagisme actif, mais il ne faut pas négliger le tabagisme passif, qui est une cause relativement fréquente du cancer du poumon.


O.S.: Le conseil, c’est d’arrêter de fumer, voire de ne pas commencer...

T.B.: Les deux. Arrêter de fumer est difficile. On a pas mal d’aides qui sont disponibles, donc il faut essayer d’aider le patient fumeur à arrêter, mais c’est vrai qu’il faudrait investir fortement dans le tabagisme chez les jeunes. Et empêcher de débuter le tabagisme.


O.S.: Il y a des progrès qui se font pour soigner ce type de cancer. On arrive de plus en plus à cibler les cellules touchées pour limiter les chirurgies invasives?

T.B.: On essaie de limiter les tumeurs à un stade précoce. Des études sont en cours et ont déjà démontré l’intérêt du dépistage par scanner thoracique. Il y a d’autres approches, comme essayer de délimiter mieux la tumeur pour permettre au chirurgien des résections plus limitées.


O.S.: Le Télévie, c’est dans deux jours. Quel est l’impact du Télévie sur les recherches par rapport au cancer du poumon et sur l’avancée du dépistage?

T.B.: Sur le dépistage, ce sont des études beaucoup plus larges. Il est important de sensibiliser tant la population que le monde politique à cette épidémie. Le Télévie est là pour nous aider à développer de la recherche à la fois dans le cancer pulmonaire, mais à travers l’ensemble des cancers, sur la recherche de nouvelles cibles de traitement.


 

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