Durant tout l'été, nous vous dévoilons une série de reportages sur des activités et vacances 100% belges. Cette fois, notre équipe prend la direction de Bruly-de-Pesche pour vous faire découvrir le bunker d'Hitler.
Fin mai 1940, 28.000 villageois sont contraints d'évacuer Chimay et Couvin. Hitler a trouvé l'emplacement de son quartier général à Bruly-de-Pesche. L'évacuation de 28 villages permet la création de cette zone interdite où il installe chalet et bunker sous une épaisse couche végétale. "Bunker privé, qui était quand même une masse de 600 tonnes, explique Myriam Lanckmans, responsable du site. À l'époque, le principe de construction était, pour la stabilité de ce genre de bâtiment, d'avoir une surface apparente égale à la surface enterrée, soit ici 600 tonnes de béton armé. Il y a des murs de 2 mètres d'épaisseur." "Je m'attendais à quelque chose comme ça, peut-être un peu plus grand, confie Henry, un visiteur. C'est sûr. Mais c'était provisoire de toute façon."
Un lieu aménagé en fonction de ses besoins
C'est le 6 juin 1940 qu'Hitler arrive ici. Un lieu où tout a été pensé et aménagé en fonction de ses besoins. "Il y a le casino, là où Hitler, ses officiers et généraux présents prenaient leur repas. Il y avait des tables attitrées, explique Myriam Lanckmans. Hitler était quelqu'un qui était de très exigeant donc il a fait dessiner des petits sentiers, un parc. Il y avait des petits potagers. Il était végétarien."
Dans ses écrits, Hitler parlait aussi d'un plan d'eau, un endroit où il aimait se rafraîchir. L'anecdote étonne les visiteurs. "Il venait ici régulièrement. À l'époque, il y avait certainement un peu plus d'eau parce que les sources donnaient plus."
"Une découverte totale"
"Je trouve ça extra, d'autant plus que beaucoup de gens l'ignorent donc c'est une découverte totale, confie Audette, qui visite les lieux. Pourtant, j'étais fort intéressée par la Guerre car je suis née pendant celle-ci mais j'ignorais totalement ce morceau de l'histoire."
Un lieu de mémoire où l'émotion est encore vive aujourd'hui. "J'étais surtout ému par le fait que tout cet Etat-major était rassemblé ici et que nous foulons les chemins qu'ils ont foulé, déclare Yves, un autre visiteur. C'est quelque chose qui, pour moi, est marquant parce que c'était le départ de 5 années de misère." De nombreuses personnes viennent d'ailleurs ici simplement pour se recueillir. Le site attire chaque année entre 8.000 et 9.000 visiteurs.
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