Plusieurs centaines de défenseurs des animaux et de militants végans ont défilé samedi dans les rues de Paris à l'appel de l'association anti-viande L214, pour demander la fermeture de tous les abattoirs.
La marche rouge, de la couleur des tee-shirts portés par les manifestants, a rassemblé entre 3.000 et 4.000 personnes selon les organisateurs, 2.300 selon la police.
Elle s'est élancée en début d'après-midi de la place de la République au bruit des tambours et aux cris de "Stop au cauchemar, fermons les abattoirs" ou de "Assez, assez, assez de sang versé!"
Poules, canards, oies, vaches et porcs ornaient les pancartes, sur lesquelles on pouvait lire: "derrière chaque morceau de viande, il y a un être sensible".
Des drapeaux du Parti animaliste et d'associations de lutte pour le bien-être animal, comme Action Antispéciste ou One Voice, étaient également agités dans le cortège.
Un peu plus tôt, la statue de Marianne qui trône au centre de la place avait été aspergée de faux sang par une dizaine de militants antispécistes, interpellés dans le calme par les forces de l'ordre.
"On est là pour dire que ce n'est pas parce qu'un individu est différent de nous qu'il a moins de valeur. Aujourd'hui, notre plaisir gustatif a plus de valeur que la vie animale", a déclaré à l'AFP, Hugo Bouxom, référent Île-de-France de l'association L214.
"La question du bien-être animal fait aujourd'hui consensus. C'est le moment de légiférer, d'abolir les pires pratiques comme l'élevage de poules en cage ou les temps très longs de transport des animaux dans les bateaux, les camions", a-t-il ajouté.
Également présents à la marche, des militants animalistes de "Boucherie Abolition", qui se bat pour l'abolition de l'élevage, en dénonçant un "holocauste", "un crime pour l'humanité" ou encore "un génocide".
En mai, des militants de l'association ont été interpellés et placés en garde à vue après des vols et dégradations commis dans plusieurs élevages agricoles, lors d'une action visant à libérer des animaux.
"Nous portons plainte pour usage de violence policière, pour atteinte à la liberté d'expression, pour crime de séquestration, d'eugénisme, de viol, d'engraissement...", a égrené Solveig Halloin, porte-parole, lors d'un point presse dans la matinée.
Depuis plusieurs mois, les actes de vandalisme se multiplient également contre des boucheries et commerces de bouche. Trois et six mois de prison avec sursis ont été requis mardi contre deux militants antispécistes, opposés à toute hiérarchie entre les espèces, jugés pour l'agression d'un boucher bio début mai à Paris.
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