La nouvelle génération (Euro6) aurait des normes tellement strictes que les moteurs diesel seraient aussi "propres" que les voitures électriques. La Fédération pétrolière belge, qui prêche forcément pour sa chapelle, essaie d'éviter des décisions abruptes liées à l'usage du diesel en Belgique. Elle déplore sa "diabolisation irrationnelle et idéologique".
La fédération pétrolière belge (FPB) demande à ce que les futures interdictions du diesel en Belgique fassent l'objet d'une révision. La dernière génération de voitures roulant avec ce carburant doit s'en tenir aux limites d'émissions de particules fines et d'oxyde d'azote (NOx) les plus strictes, et ce même en conditions réelles. "Les nouveaux véhicules seront au moins aussi performants que les voitures électriques", affirme-t-elle.
La fédération pétrolière belge organisait une conférence jeudi sur l'avenir des voitures au diesel. Elle y a expliqué que les véhicules soumis aux nouvelles normes Euro6d et Euro6temp, homologuées à partir de 2020, n'auront plus d'impact sur la qualité de l'air. Les émissions de particules fines et de NOx seront largement conformes aux seuils d'émissions atmosphériques, avance-t-elle. Les tests effectués sur les véhicules aux normes Euro6d et Euro6temp sont désormais doublés d'une épreuve en conditions réelles sur la route. Cet essai en plein air devrait renforcer la fiabilité des examens, selon la FPB, qui déplore la "diabolisation irrationnelle et idéologique" du diesel.
Pour la fédération pétrolière, les zones de basses émissions (LEZ) sont un moyen efficace d'améliorer la qualité de l'air, mais à condition de fixer des objectifs environnementaux et de ne pas exclure a priori des technologies performantes. "Interdire tous les véhicules diesel, comme le prévoit la Région de Bruxelles-Capitale d'ici 2030, est ainsi injustifié et inutile", estime-t-elle. "Nous ne nous opposons pas à l'électricité ou à l'hydrogène mais nous pensons que la société a intérêt à ne pas interdire le diesel. En premier lieu parce que personne n'est sûr que les autres solutions soient les bonnes", a conclu le secrétaire général de la FPB, Jean-Pierre Van Dijk.
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