BNP Paribas Fortis, filiale belge du groupe bancaire français BNP Paribas, va réduire de 40% dans les trois années à venir son nombre d'agences en Belgique et supprimer quelque 2.200 emplois, selon un communiqué obtenu samedi.
Ces suppressions d'emplois envisagées d'ici 2021 portent sur 17% des effectifs, actuellement situés autour de 13.000.L'établissement a expliqué ce "plan de transformation" par l'accélération en 2018 de la baisse de la fréquentation de ses agences et la concurrence croissante des services bancaires par internet.
De 678 agences début 2019, BNP Paribas Fortis compte passer au chiffre de 592 d'ici la fin de l'année, et "411 d'ici fin 2021", souligne la filiale du groupe français dans son communiqué.
"Cette transformation globale entraînera une réduction de l'effectif total d'environ 2.200 ETP (postes Equivalent temps plein, ndlr) d'ici 2021", ajoute le communiqué.
Il s'agit d'un solde net négatif correspondant à 600 recrutements, pour un nombre de départs "entre 2.600 et 3.000", précise samedi le quotidien économique belge L'Echo.
Pour ces suppressions la banque assure qu'elle aura recours "le plus possible" aux départs à la retraite non remplacés, associés à des plans de départ volontaire.
Le 28 février, la maison mère française avait annoncé vouloir se séparer de 800 à 1.000 salariés dans sa filiale belge dans le cadre d'une nouvelle convention collective de travail négociée avec trois syndicats en Belgique.
La restructuration d'une plus grande ampleur a été annoncée vendredi à l'occasion de la présentation des résultats annuels de BNP Paribas Fortis.
Selon Max Jadot, patron de la filiale, la fréquentation du réseau d'agences commerciales, le premier de Belgique, a baissé de 17% en 2018 après -14% en 2017.
"Le monde s'accélère et la banque s'adapte un peu plus vite qu'avant à ces changements accélérés", a expliqué M. Jadot à L'Echo.
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