Le PDG de la RATP Jean Castex s'est dit mercredi "pleinement disponible" pour travailler à rendre accessible le métro parisien aux personnes à mobilité réduite comme le veut Valérie Pécresse, mais "ça prendra du temps et de l'argent", a-t-il prévenu.
"Quand la première loi importante sur l'accessibilité universelle en 2005 a été promulguée (...) l'orientation qui a été prise pour les personnes en fauteuil roulant a été de rendre le réseau de surface totalement accessible", a indiqué l'ancien Premier ministre, lors de son audition à l'Assemblée nationale pour sa reconduction à la tête de la RATP, validée mercredi par les députés.
"Le métro historique n'est hélas pas accessible à ces personnes (...) mais il y a quand même le réseau de surface", a souligné l'ancien Premier ministre.
Il a rappelé les travaux entrepris avant les Jeux olympiques pour mettre à niveau les arrêts de bus, afin qu'ils soient à la bonne hauteur pour garantir la montée dans les véhicules.
Mais "nos concitoyens en situation de handicap (...) pâtissent encore plus d'un réseau surchargé", a reconnu M. Castex, insistant sur la nécessité d'améliorer le service des bus qui "perd trop de clients parce qu'il va de moins en moins vite en ville".
L'accessibilité du métro, "ce réseau ancien, alambiqué, avec des couloirs étroits", est un objectif de long terme et donc "il faut à tout prix que tout ce qui est déjà censé être accessible le soit vite et plus", a-t-il déclaré.
Mme Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, qui préside aussi l'autorité organisatrice des transports Ile-de-France Mobilités (IDFM), a annoncé pendant les Jeux paralympiques son intention de lancer le chantier de l'accessibilité du métro, point noir des transports parisiens pour les personnes à mobilité réduite.
Elle a évalué que cela coûterait entre 15 et 20 milliards d'euros, un montant confirmé par M. Castex, sur une durée de 20 ans. "Techniquement, c'est coton", a ajouté le patron de la RATP.
"On sait par exemple qu'il y a des stations, je vous le dis, où on ne peut pas faire descendre un ascenseur. Il n'y en a pas beaucoup, mais il y en a", a-t-il averti.
Comme Mme Pécresse, il a appelé à entamer ce chantier par la ligne 6, seule ligne où une étude a déjà été menée, pour un coût de travaux évalué entre 600 et 800 millions d'euros.
Vos commentaires