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A la veille du G7, Macron appelle à "une refondation de notre organisation internationale"

 

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Emmanuel Macron a appelé vendredi à "une refondation de notre organisation internationale", lors d'un rencontre devant une centaine d'acteurs économiques, à quelques heures de l'ouverture du G7 à Biarritz.

Le chef de l'État s'est exprimé à l'Élysée dans le cadre d'une journée de "dialogue" avec des acteurs de la société civile, au cours de laquelle il a notamment reçu une centaine d'entrepreneurs engagés dans la réduction des inégalités et la protection de la planète.

"Ce que je souhaite, dans la foulée de ce G7, c'est continuer au niveau français, européen, et dans les coalitions internationales, à porter une initiative de refondation de notre organisation internationale. De l'intimité de l'entreprise au fonctionnement des organisations internationales, qu'elles acceptent d'avoir un agenda partagé", a déclaré le président français.

"Je pousserai cet agenda au G7", a-t-il poursuivi, en faisant observer que "le modèle qu'on doit inventer n'est pas de fermer l'économie de marché". "Mais ce modèle s'est enrayé, parce que la démocratie s'est déréglée, parce que le capitalisme s'est déréglé et est devenu fou, parce qu'on produit nous-mêmes des inégalités qu'on ne sait plus réguler".

Lors de cette réunion a en outre été actée la création "de coalitions d'entreprises qui s'engagent pour une croissance inclusive et pour la réduction de leur impact environnemental dans le domaine de l'industrie textile, du transport maritime et des technologies de réfrigération", selon l'Élysée.

A l'issue de la rencontre, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a appelé à "une mobilisation de toutes les organisations internationales, de la Banque mondiale, la Banque européenne d'investissement", en disant "vouloir qu'à l'occasion du G7 de Biarritz, il y ait un certain nombre d'annonces sur le Fonds vert pour le climat".

Le ministre français a expliqué que "si on veut tenir les objectifs de l'accord de Paris, c'est 1.000 dollars par an, par habitant dans les années qui viennent".

- Égalité femmes-hommes -

Dans la matinée, alors qu'il recevait les représentants du Conseil consultatif du G7 pour l'égalité entre les femmes et les hommes, Emmanuel Macron avait par ailleurs annoncé lancer "un partenariat de Biarritz", dans le cadre du G7, dont les pays membres pourront "s'engager à éliminer les discriminations" entre les femmes et les hommes, et "se battre pour de nouveaux droits et de meilleures pratiques".

"Nous allons aboutir à ce partenariat de Biarritz que nous allons lancer. Les pays du G7 et certains partenaires, des pays africains et des démocraties de bonne volonté, pourront s'engager à éliminer les discriminations qui existent encore, prendre des nouvelles lois, se battre pour de nouveaux droits et de meilleures pratiques", a indiqué le président de la République.

Par ce partenariat, le Conseil consultatif "exige" des chefs d'États des pays du G7 la mise en place d'"au moins l'une des lois" qu'il soutient, a précisé à l'issue de la rencontre la secrétaire d'État chargée de l'Égalité femmes-hommes, Marlène Schiappa.

"Notre responsabilité, en tant que grand public, est de mettre ces sujets sur la table et de mettre les chefs d'États face à leurs responsabilités", a déclaré à l'AFP Phumzile Mlambo-Ngcuka, directrice exécutive de l'ONU Femmes et membre du Conseil consultatif.

Co-présidé par les deux lauréats du Prix Nobel de la Paix 2018, Nadia Murad, Irakienne de la minorité yézidie, et Denis Mukwege, de la République démocratique du Congo, le Conseil consultatif pour l'égalité femmes-hommes appelle en priorité à "abolir les lois discriminatoires" et à "adopter et mettre en œuvre des cadres législatifs progressistes", est-il écrit dans leur rapport.

Emmanuel Macron a encore indiqué que le gouvernement français allait s'engager "dans les prochains mois à prendre des mesures pour le renforcement de l'autonomie économique des femmes", en reconnaissant que "sur certains sujets, la France est en-dessous de certains standards".

Alors que le G7 doit s'ouvrir samedi sous la présidence française, une trentaine d'ONG, réunies au sein du Réseau action climat (RAC), ont décidé jeudi de boycotter le sommet, en regrettant d'être laissées "à l'écart" du sommet.


 

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