Elon Musk, le fantasque patron de Tesla, a qualifié mercredi de "fasciste" le prolongement du confinement pour endiguer la propagation du Covid-19, maladie causée par le nouveau coronavirus.
"Le prolongement du confinement (...) emprisonne de force les gens chez eux, contre leurs droits constitutionnels, c'est mon opinion. C'est violer les libertés des individus de manière horrible et injuste", a-t-il déclaré, interrogé sur l'impact financier de la crise sanitaire sur les entreprises lors de la conférence téléphonique d'analyse des résultats trimestriels de Tesla.
"C'est scandaleux! C'est un scandale. Ca va faire un grand mal (aux entreprises), pas seulement à Tesla", s'est-il emporté.
M. Musk, connu pour ses déclarations tapageuses, a par la suite profité d'une question sur une éventuelle politique de grands travaux, pour enfoncer le clou.
"Dire aux gens qu'ils ne peuvent pas quitter leurs maisons et qu'ils seraient arrêtés s'ils le faisaient, c'est fasciste. Ce n'est pas démocratique. Ce n'est pas la liberté. Rendez aux gens leur satanée liberté", a-t-il tempêté dans son traditionnel ton monocorde.
Un peu plus tôt, le dirigeant, considéré par de nombreux observateurs comme un visionnaire, avait joint sa voix à celles d'hommes d'affaires appelant à la fin du confinement.
"Libérez l'Amérique maintenant!", a-t-il notamment tweeté.
La colère d'Elon Musk intervient après le prolongement du confinement en Californie et notamment à Fremont, ville abritant l'usine américaine de Tesla près de San Francisco.
Tesla avait accepté à contre-coeur de fermer celle-ci le 19 mars dernier et souhaitait la rouvrir le 4 mai.
Mais face à la décision des autorités sanitaires, le constructeur de véhicules électriques ne sait pas quand l'activité pourra reprendre.
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