Le fabricant britannique de cigarettes Imperial Tobacco, via sa filiale dédiée à l'innovation Fontem Ventures, se place sur le marché florissant de la cigarette électronique et lance en France un nouveau produit, avec l'objectif d'atteindre 10% de part de ce marché d'ici un an.
Ce nouveau produit, baptisé "JAI", qui représente "un coût de lancement de 5 millions d'euros", sera commercialisé prochainement et "exclusivement dans 14.000 principaux bureaux de tabac de l'Hexagone (environ la moitié, NDLR) dans un premier temps, avant son lancement en Italie d'ici la fin du mois de février", explique Heidi Theys, directrice de la partie vapotage chez Fontem Ventures, précisant qu'avec ce nouveau produit, "l'objectif est d'atteindre en France 10% de part du marché de la cigarette électronique d'ici un an".
Il s'agit d'une vapoteuse de la taille d'une cigarette classique munie d'une extrémité lumineuse qui sera vendue au prix public de 19 euros avec son kit de voyage en forme de briquet et deux recharges capables de diffuser 300 bouffées chacune. Le lot de deux recharges liquides (l'équivalent de trois paquets de cigarettes en nombre de bouffées) va coûter 10 euros, quand le prix d'un paquet de cigarettes se situe entre 6,50 et 7 euros.
La France "compte 2 millions de vapoteurs. Le marché de la cigarette électronique, toujours en pleine croissance, pèse en France 300 millions d'euros et 4 milliards d'euros dans le monde", souligne Bart Maas, directeur commercial pour Fontem Ventures.
"Le vapotage n'est pas fumer. Il n'y a pas de tabac, il n'y a pas de combustion du tabac. C'est l'action d'inhaler et d'expirer un arôme avec ou sans nicotine, c'est un liquide qui est faiblement chauffé et qui génère une vapeur", rappelle Heidi Theys.
Dans un communiqué, la fédération des professionnels de la cigarette électronique (Fivape) a estimé mercredi que le lancement de ce nouveau produit "traduit l’opportunisme et les contradictions de l'industrie du tabac et leurs affidés buralistes".
"Imperial Tobacco et Fontem Ventures ne cherchent qu’à s'offrir une seconde virginité à bon compte, tout en continuant de vendre du tabac, responsable de 73.000 décès prématurés chaque année dans notre pays", lance la fédération.
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