Les autorités sanitaires souhaitent "approcher les 75% de couverture" pour la vaccination contre la grippe, dont la campagne vient de débuter mardi, chez les personnes pour qui ce vaccin est recommandé.
Cet objectif, qui correspond à celui défini par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), est nettement supérieur au niveau atteint l'année dernière, qui "n'était que de 47,8%" (52% pour les plus de 65 ans mais seulement 30% pour les moins de 65 ans à risque), rappellent le ministère de la Santé, Santé publique France et l'Assurance maladie dans un communiqué.
"Un dispositif de communication de grande envergure" sera donc déployé pour encourager les personnes à risque à se faire vacciner.
Alors qu'il risque d'y avoir cet hiver une "co-circulation du virus grippal et du virus Sars-CoV-2", les autorités sanitaires souhaitent éviter un afflux de patients atteints d'une forme grave de la grippe car le système de santé est déjà proche de la saturation.
"Durant la saison 2019-2020, (...) les trois quarts des personnes admises en réanimation pour une grippe grave étaient éligibles à la vaccination car présentant un des facteurs de risque (...). Or, parmi-celles-ci, moins d'un tiers avaient été vaccinées", soulignent-elles.
Le vaccin contre la grippe saisonnière est recommandé pour les plus de 65 ans, pour les personnes souffrant de pathologies chroniques (insuffisance respiratoire, insuffisance cardiaque, diabète, insuffisance rénale, asthme, bronchopneumopathie obstructive...), et celles en obésité morbide (indice de masse corporelle supérieur à 40).
Sont également concernés les femmes enceintes, l'entourage des nourrissons de moins de 6 mois à risque de grippe grave et l'entourage des personnes immuno-déprimées.
La majorité des personnes ciblées reçoivent un bon de prise en charge du vaccin par l'Assurance maladie, tandis que les autres peuvent se le faire délivrer "par leur médecin, sage-femme et, pour les personnes adultes, par leur infirmier ou pharmacien".
Les soignants en contact avec les personnes à risque, chez qui la vaccination "reste très insuffisante", "sont aussi invités à se faire vacciner", à la fois pour "continuer à assurer leur activité" et pour "protéger leurs patients", ont souligné les autorités sanitaires.
L'Ordre des médecins a d'ailleurs appelé de son côté "l'ensemble des médecins, et plus largement l'ensemble des professionnels de santé en contact avec des malades, à se faire vacciner contre la grippe".
"C'est notre responsabilité collective pour protéger nos patients et leurs proches", a estimé l'Ordre dans un communiqué.
En revanche, le ministère, qui anticipe "une demande accrue en vaccins cette année", engage "les personnes ne présentant pas de risque particulier, qui souhaiteraient se faire vacciner, à différer leur vaccination à début décembre".
En prévision de cette demande accrue, il vise malgré tout "30% de doses de vaccins supplémentaires disponibles, par rapport aux 12 millions de doses consommées lors de la précédente campagne 2019-2020, via un approvisionnement continu auprès des laboratoires pharmaceutiques", rappelle le communiqué.
La campagne de vaccination s'étend jusqu'à fin janvier 2021.
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