Le Conseil supérieur de l'Emploi fait ses comptes et dresse un premier "bilan" économique de cette crise en Belgique. Le chômage temporaire a explosé, bien plus que pendant la crise de 2008. Et les personnes les plus "fragilisées" ont été les jeunes, les femmes, et les plus de 55 ans.
Le conseil supérieur de l’emploi met en lumière les victimes de première ligne de cette crise, ce jeudi. Sur le marché de l’emploi, les moins de 25 ans, les plus de 55 ans, et les femmes sont davantage fragilisés.
"Cette fois-ci, il y a eu une influence plus importante au niveau des femmes que traditionnellement lors des crises. La crise Covid a surtout touché les hommes mais un certain nombre de secteurs ont été touchés où l'on compte beaucoup de femmes", indique Steven Vanackere, vice-président du Conseil de l'emploi.
Le recours au chômage temporaire a explosé durant la crise bien plus que durant la crise économique de 2008. "Nous avons enregistré plus d'1,2 million de personnes en chômage temporaire. Alors que même au pic de la crise financière, on était qu'à 230.000", nous éclaire Steven Vanackere.
500.000 dossiers toujours en traitement
Horeca, hébergement et construction sont les secteurs les plus concernés par le chômage temporaire. Cela concerne ces secteurs où le télétravail n’était pas une option. Or le chômage temporaire doit rester une solution de secours. "Cela coûte beaucoup trop à la sécurité sociale et ça ne donne pas l'occasion aux talents qui peuvent éventuellement être mobilisés ailleurs de se retrouver une carrière", déplore le vice-président.
En attendant, le recours au chômage temporaire ne faiblit pas. 500.000 dossiers sont en cours de traitement par l’ONEM pour le mois de juin. Autant de travailleurs à l’arrêt qu’il faudra ensuite réinsérer dans la vie active.
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