Le personnel de cabine de Ryanair a décidé samedi matin de suspendre le mouvement de grève qui touche ponctuellement les activités de la compagnie à l'aéroport de Charleroi. La décision a été prise lors d'une assemblée générale organisée à Charleroi. Elle entre en vigueur dès la fin du week-end et jusqu'à la fin janvier.
"Le temps pour la direction de la compagnie de revenir avec une proposition", a indiqué Didier Lebbe, secrétaire permanent de la CNE, qui a précisé dans la foulée que si aucun accord n'était trouvé d'ici à la fin janvier, le personnel observerait alors deux jours de grève par mois jusqu'à une solution.
Quelque 200 membres du personnel ont participé à l'assemblée générale selon le secrétaire permanent. Au cours de la réunion, il a notamment été question de l'absence de réaction de Ryanair aux attentes formulées par le personnel, notamment par rapport au respect d'un salaire minimum, mais également des dernières déclarations de la direction faisant état de la volonté du groupe d'être encore plus profitable. "Le personnel est extrêmement déterminé et est prêt à durcir le mouvement s'il le faut", a indiqué Didier Lebbe.
Ryanair ne comprend pas que le système d'indexation belge n'est pas une augmentation de salaire
Ryanair refuse toujours de garantir le salaire minimum légal en Belgique. "Le problème, c'est que Ryanair ne comprend pas que le système d'indexation belge n'est pas une augmentation de salaire. Alors pour eux, il n'y a pas de sens de négocier. C'est ça le gros problème. Le pire, c'est qu'ils ont fait le meilleur chiffre d'affaires de leur histoire: 1,4 milliard d'euros. La seule chose qu'ils ont donné, c'était des bouteilles d'eau en été", nous a confié Felipe Mairlot Del Rey, chef de cabine. Précisons qu'en réalité, Ryanair a annoncé un bénéfice net après impôts de 1,3 milliard d'euros pour le premier semestre 2022, le chiffre d'affaires pour la même période était de 6,6 milliards.
Depuis la fin décembre, plusieurs centaines de vols au départ et à l'arrivée ont déjà été annulés à l'aéroport de Charleroi à la suite du mouvement.
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