Le label indépendant Naïve, l'un des fleurons indépendants de l'industrie musicale française, a été placé début juin en redressement judiciaire, selon un jugement du Tribunal de Commerce de Paris consulté par l'AFP.
Fondé en 1998 par Patrick Zelnik, la maison de disques Naïve a compté dans ses rangs des artistes comme Benjamin Biolay ou Carla Bruni, partis ensuite dans de grands labels.
Le redressement judiciaire s'accompagne d'une période d'observation, jusqu'en décembre.
"Naïve s'est placée sous la protection du tribunal de commerce avant l'arrivée très prochaine d'un repreneur", a indiqué récemment à l'AFP le PDG et fondateur du label.
L'arrivée d'un nouveau partenaire financier, dont le nom doit être annoncé très prochainement, doit permettre à la société, en difficultés financières depuis quelques années, de "retrouver de l'oxygène" en lui permettant d'investir et d'engager de nouveaux artistes, a indiqué le patron de Naïve.
La société emploie 52 salariés et réalise un chiffre d'affaires annuel de 15 millions d'euros (environ 3,5% du CA global du disque en France), selon son fondateur, qui détient 77% du capital. Son catalogue compte aujourd'hui des artistes comme Arno, Jeanne Added ou M83, ainsi que 25% de musique classique.
"Depuis quelques années, on gérait la pénurie. On est victime, comme d'autres, du déclin rapide du physique (CD) que l'augmentation du téléchargement légal et du streaming ne permettent pas compenser. Le streaming est un mauvais modèle économique pour les artistes comme pour les producteurs", a ajouté Patrick Zelnik, qui assure que la maison de disques va rester indépendante.
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