(Belga) Au terme de sa réunion extraordinaire lundi soir, au cours de laquelle l'administrateur délégué de Nethys, Stéphane Moreau, a vainement tenté de faire taire les inquiétudes, le conseil provincial de Liège a adopté à l'unanimité une motion postposant de facto sa décision sur les cessions opérées par l'entreprise, dont celles de Voo, d'Elicio et de Win.
Selon les termes du texte, les cinq représentants de la province au sein du conseil d'administration d'Enodia, la maison-mère de Nethys, - Alain Decerf, Maxime Degey, Luc Gillard, Jean-Claude Jadot et Julien Vandeburie - ont en effet été chargés "de ne prendre aucune décision en attendant l'examen des rapports commandés par le conseil d'administration d'Enodia et, le cas échéant, par la Province de Liège". Par ailleurs, ces derniers "ne se prononceront pas globalement sur le principe de cession d'actifs mais après examen, filiale par filiale", avertit le texte qui marque également le soutien du conseil à la décision du collège provincial, prise le 19 septembre dernier, de confier à un expert indépendant une mission d'audit "dont l'objet sera de permettre à la Province de s'assurer que l'information reçue est correcte et qu'elle constitue une base valable pour déterminer la valeur réelle des activités à céder et de l'adéquation du prix de la cession envisagée". Les représentants du conseil provincial sont également mandatés pour proposer l'organisation d'une nouvelle assemblée générale d'Enodia dès que les rapports demandés auront été publiés, peut-on encore lire dans la motion par laquelle le conseil provincial tient enfin à faire part de "son inquiétude concernant les procédures et les méthodes mises en place par Nethys pour la vente de ses participations majoritaires dans des secteurs concurrentiels". Pour rappel, le conseil d'administration d'Enodia (ex-Publifin) doit se réunir ce mercredi. Il était initialement prévu que les actionnaires se prononcent, via un avis conforme, sur les opérations réalisées par Nethys. Un ordre du jour qui ne devrait finalement pas être respecté, tant les communes que la province réclamant davantage d'informations avant de se positionner. (Belga)
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