Les prix des billets d'avion proposés par Ryanair, la compagnie low-cost basée notamment à Charleroi et connue pour pratiquer les prix les plus agressifs du marché, vont baisser "de 10% à 15% sur au moins les deux prochaines années", a expliqué le facétieux PDG Michael O'Leary dans une interview au Journal du Dimanche.
"En 2016, on devrait être à 40 euros le billet moyen" contre 46 euros actuellement, a déclaré l’homme fort de la compagnie irlandaise.
Comment?
"C'est le résultat de la baisse du prix du pétrole que nous allons répercuter", a-t-il justifié. "Nous continuons aussi à voir le nombre de passagers que nous transportons augmenter et à baisser nos coûts". Sur les 10 mois achevés fin mars, Ryanair a ainsi vu son trafic progresser de 11% pour atteindre 90,5 millions de passagers.
La baisse de la consommation de carburant et la hausse du nombre de sièges dans les nouveaux appareils, ainsi que l'obtention de tarifs "intéressants" de la part des aéroports "qui veulent se développer", participent aussi à la réduction des coûts, a remarqué M. O'Leary.
Et la sécurité dans tout ça?
La politique de prix bas ne se fait pas au détriment de la sécurité, a assuré le patron de Ryanair. "Nous avons toujours été irréprochables sur ce sujet. La première raison est que nos avions sont neufs" avec un âge moyen de la flotte de 5 ans.
Cette dernière "grossit de 10% par an en fonction du programme de livraison de Boeing", a expliqué M. O'Leary. "J'aimerais aussi acheter des Airbus mais on n'a jamais réussi à se mettre d'accord sur les prix", a-t-il remarqué.
La compagnie compte dépasser le cap des 100 millions de passagers annuels dès l'exercice prochain et a pour ambition d'atteindre les 160 millions d'ici à 2024.
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