Le nombre de morts sur les routes de France a enregistré une très légère baisse de 0,3% en juillet, avec 352 personnes tuées, soit une de moins qu'en juillet 2015, a annoncé vendredi la Sécurité routière.
Sur les sept premiers mois de l'année, le nombre de morts reste toutefois en augmentation de 1,5% par rapport à la période équivalente en 2015 (1.921 morts, 28 morts supplémentaires), entretenant la tendance de fond à la hausse de la mortalité routière enregistrée depuis deux ans.
En juillet, le nombre d'accidents corporels est notamment en recul de 1,6% (4.962, soit 79 accidents de moins) par rapport à juillet 2015, tout comme le nombre de blessés, également en baisse de 1,6% (6.438 personnes blessées, soit 107 de moins).
"Rappelons que les deux mois d'été, juillet et août, comptabilisent le cinquième des personnes décédées chaque année sur les routes de France", dit la Sécurité routière dans un communiqué, en appelant à "la plus grande vigilance" alors que se profile le long weekend du 15 août.
Cet été, 14.000 policiers et gendarmes sont déployés au bord des routes "afin de renforcer les contrôles pour davantage de sécurité", rappelle-t-elle.
Le ministre de l'Intérieur avait réaffirmé le 8 juillet son "objectif d'une nouvelle année de baisse de la mortalité sur les routes" en 2016 alors que la France a connu deux années de hausse en 2014 (3.384 morts, +3,5% par rapport à 2013) et 2015 (3.464 tués, +2,4% par rapport à 2014). La France n'avait pas enregistré deux années consécutives de hausse de la mortalité routière depuis 35 ans.
"La tendance à la baisse observée en juin (-6%) se poursuit, c'est une bonne nouvelle. Ça montre qu'il n'y a pas besoin de plus de répression", estime le délégué général de l'association 40 millions d'automobilistes Pierre Chasseray, convaincu que l'année se conclura sur une baisse.
"Un mort de moins que lors du désastreux mois de juillet 2015, ça montre que le ministre persévère dans l'erreur", estime en revanche la présidente de la Ligue contre la violence routière Chantal Perrichon qui redoute, elle, "une troisième mauvaise année".
"Même si le ministre a d'autres dossiers à gérer actuellement, il ne doit pas oublier que la violence routière en France, c'est dix morts par jour et 70 blessés graves", affirme-t-elle en martelant son credo pour une baisse de la limitation de vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires bidirectionnelles, ce qui permettrait selon elle de sauver 300 vies par an.
Le gouvernement a préféré expérimenter cette mesure sur 81 km de routes plutôt que de la généraliser.
Il a également lancé deux plans, en janvier 2015 (26 mesures) puis un autre en octobre 2015 (22 mesures principales et 33 complémentaires), parmi lesquelles figurent notamment l'interdiction du kit mains libres au volant, l'abaissement du taux d'alcoolémie pour les conducteurs novices et l'augmentation du nombre de radars (500 supplémentaires en trois ans et 10.000 radars "leurres").
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