Le fabricant taïwanais de smartphones HTC a annoncé mardi son intention de supprimer 1.500 emplois, soit environ un cinquième de ses effectifs, d'ici la fin septembre, sans convaincre les investisseurs.
Cette vague massive de suppression d'effectifs constitue un "pas décisif dans la réorganisation de nos ressources" qui va permettre "plus de flexibilité dans les opérations de management", a estimé HTC, dont les actions ont plongé de 6,71% en clôture à la Bourse de Taipei mardi.
HTC, confronté à la concurrence des fabricants chinois dont Huawei, a renoué avec les bénéfices au premier trimetre avec un résultat net de 21,1 milliards de dollars de Taiwan (environ 593 millions d'euros). En 2017, le groupe a accusé une perte nette annuelle de 16,91 milliards de dollars de Taiwan (475 millions d'euros).
Le fabricant taïwanais avait annoncé en septembre dernier la revente partielle de ses activités pour 1,1 milliard de dollars au géant américain Google, qui cherche à renforcer sa présence sur un marché dominé par Apple, le sud-coréen Samsung et Huawei.
Il avait précisé que l'accord portait sur les licences de propriété intellectuelle du taïwanais et que le processus serait achevé début 2018.
Google a repris la moitié des équipes de HTC employées dans la recherche, soit environ 2.000 personnes, dont bon nombre travaillaient déjà sur le smartphone Pixel du géant de la Silicon Valley.
Selon des analystes, si la vente d'une partie de ses activités à Google permet à HTC de réduire ses coûts et d'améliorer sa rentabilité à court terme, elle ne devrait cependant pas suffire à redresser durablement l'entreprise.
Le fabricant taïwanais cherche son salut dans la synergie entre les smartphones et la réalité virtuelle, après avoir lancé son casque Vive en 2016.
En 2015, HTC avait déjà décidé d'une vague de licenciements massive ayant touché plus de 2.000 salariés.
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