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Wall Street limite ses pertes, après une crispation liée à l'attaque iranienne

Wall Street limite ses pertes, après une crispation liée à l'attaque iranienne
Un opérateur du New York Stock ExchangeANGELA WEISS
 

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La Bourse de New York a limité ses pertes mardi, après une crispation liée à l'attaque iranienne sur Israël, entamant néanmoins le trimestre avec réserve.

Le Dow Jones a abandonné 0,41%, l'indice Nasdaq 1,53% et l'indice élargi S&P 500 0,93%.

Le fléchissement de Wall Street a été principalement dû aux "inquiétudes sur un scénario qui verrait Israël et l'Iran s'engager dans un conflit plus large", a commenté Karl Haeling, analyste chez LBBW.

La République islamique a lancé plus de cent missiles sur le territoire israélien mardi, sans faire de victime, en réponse notamment à l'assassinat du chef du mouvement libanais pro-iranien Hezbollah, Hassan Nasrallah.

Mais selon Karl Haeling, le marché s'est ensuite ressaisi, jugeant ces frappes plus limitées que prévu, et les indices se sont redressés.

"Ni Israël ni l'Iran ne veulent une guerre", a fait valoir l'analyste, qualifiant l'attaque de "réponse symbolique".

Les pertes ont été contenues, mais les intervenants ne s'en sont pas moins mis "en position défensive", a retenu José Torres, d'Interactive Brokers, dans une note.

Le dollar s'est apprécié, les cours du pétrole ont accéléré et le marché obligataire a joué son rôle de refuge.

Cette nouvelle offensive de l'Iran, après celle de mi-avril, a incité les investisseurs à se tourner vers les valeurs du secteur de la défense, à l'instar de Lockheed-Martin (+3,64%) et Raytheon (+2,67%).

Même Boeing, qui a réalisé près de 25 milliards de dollars de chiffre d'affaires dans la défense et le spatial l'an dernier, en a profité.

L'avionneur a ainsi corrigé le décrochage du début de séance, déclenché par une information de l'agence Bloomberg selon laquelle il envisage une augmentation de capitale d'au moins 10 milliards de dollars.

Cette levée de fonds permettrait au constructeur aéronautique de renforcer son bilan, grevé par une série de problèmes opérationnels et une grève qui dure maintenant depuis plusieurs semaines.

Autre bénéficiaire du regain de tension au Moyen-Orient, le secteur de l'énergie a été recherché, d'ExxonMobil (+2,31%) à Chevron (+1,65%).

Mais avant même l'annonce de l'attaque sur Israël, la Bourse de New York était déjà partie du mauvais pied, emprunte de prudence avant une série d'indicateurs.

Des investisseurs en ont profité pour prendre quelques bénéfices au sein du Nasdaq, en particulier chez les géants technologiques, tels Microsoft (-2,33%), Nvidia (-3,66%) ou Broadcom (-2,92%).

Apple les a accompagnés (-2,91%), plombé par un commentaire des analystes de Barclays, selon lesquels la firme à la pomme a réduit ses commande de puces pour iPhone 16 à l'un de ses fournisseurs taïwanais, ce qui indiquerait que la demande pour le nouveau smartphone est moins forte qu'attendu.

Alphabet (+0,74%) a tiré son épingle du jeu, grâce à des achats d'opportunité, le titre ayant reflué de plus de 13% depuis son sommet de début juillet.

Wall Street a peu réagi au début de la grève des dockers des grands ports de l'Est et du Sud des Etats-Unis.

Pour Karl Haeling, les effets de ce conflit social restent incertains, mais pourraient se révéler inflationnistes si la grève durait.

  1. Nasdaq

 

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