La Bourse de New York a ouvert en baisse mardi, dans une atmosphère de retenue avant une série d'indicateurs qui devraient renseigner sur l'état de l'économie américaine.
Vers 13H50 GMT, le Dow Jones cédait 0,66%, l'indice Nasdaq 1,26% et l'indice S&P 500 0,86%.
"C'est le début d'un nouveau trimestre et le précédent a fini en trombe", a commenté Peter Cardillo, de Spartan Capital.
Wall Street a ainsi terminé lundi en fanfare, avec, à la clef, de nouveaux records en clôture pour le Dow Jones et le S&P 500.
Sur les trois mois de juin à septembre, le Dow Jones (+8,2%) a fait mieux que le Nasdaq (+2,6%) et le S&P 500 (5,5%), signe d'un début de diversification des investisseurs, après une année et demi centrée sur le secteur technologique.
"Il y a de la prudence avec l'entrée dans un nouveau mois", explique Peter Cardillo.
La plupart des titres du S&P 500 évoluaient dans des marges resserrées.
Sur le marché obligataire les taux restaient volatils.
Après un bond lundi à la suite des déclarations jugées fermes du président de la banque centrale américaine (Fed) Jerome Powell, le rendement des emprunts d'Etat américains à 2 ans retombait à 3,58%, contre 3,64% la veille.
La place new-yorkaise attendait la publication de l'indice ISM d'activité dans le secteur manufacturier pour septembre, ainsi que le rapport JOLTS du ministère du Travail sur les offres d'emploi et les démissions en août.
Le marché réagissait peu au début de la grève des dockers des grands ports américains de la côte Est et du Golfe du Mexique.
Oxford Economics estime que chaque semaine de grève amputerait le PIB américain de 4,5 à 7,5 milliards de dollars.
La menace d'un arrêt de travail planait depuis plusieurs mois et beaucoup d'entreprises ont pris les devants pour limiter les effets de cette grève, ce qui explique la réaction mesurée des opérateurs, selon Patrick O'Hare de Briefing.com.
Pour l'analyste, l'absence d'anxiété initiale du marché quant aux conséquences de ce conflit social tient aussi aux anticipations d'une grève courte.
Boeing partait en glissade (-0,22%), déclenchée par une information de l'agence Bloomberg selon laquelle l'avionneur envisage une augmentation de capitale d'au moins 10 milliards de dollars.
Cette levée de fonds permettrait au constructeur aérien de renforcer son bilan, grêvé par une série de problèmes opérationnels et une grève qui dure maintenant depuis plusieurs semaines.
Alphabet (+0,22%) bénéficiait d'achats d'opportunité, le titre ayant reflué de plus de 13% depuis son sommet de début juillet.
A l'inverse, Apple, proche de ses plus hauts historiques, battait en retraite (-3,01%). Selon les analystes de Barclays, la firme à la pomme a réduit ses commande de puces pour iPhone 16 à l'un de ses fournisseurs taïwanais, ce qui indiquerait que la demande pour le nouveau smartphone est moins forte qu'attendu.
Le gestionnaire d'actifs Apollo Global Management progressait (+4,12%) après avoir dévoilé un plan stratégique ambitieux, qui prévoit notamment de faire plus que doubler les actifs sous gestion, pour les porter à 1.500 milliards de dollars d'ici 2029.
Le croisiériste Carnival prenait l'eau (-3,95%). Les investisseurs retenaient davantage des prévisions jugées décevantes que les résultats supérieurs aux attentes.
Vos commentaires