Beaucoup de témoignages, publiés sur les réseaux sociaux, font aussi état de "discriminations" à certains postes-frontières. Des ressortissants africains en Ukraine auraient, ainsi, été "refoulés" par la Pologne.
Dans des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, on peut voir des personnes en habits militaires empêcher des personnes de couleur noire de monter dans des trains. Ces derniers ont du mal à quitter le territoire ukrainien. Ils ont passé la frontière mais une fois en Pologne, l’accueil est difficile.
"On est là dehors avec le froid qui règne. On ne nous donne toujours pas d’endroit pour nous abriter", rapporte Elie, un étudiant africain qui s’est enfuit d’Ukraine.
"Nous sommes allés à la gare et ils ne nous ont pas laissé rentrer", raconte Selma, une étudiante marocaine. "Quand ils nous ont laissé entrer ils ont dit qu’on devait leur donner de l’argent. ‘Ce n’est pas gratuit pour vous. Vous êtes étrangers’, nous ont-ils dit."
"Nous avons tous nos papiers. Si vous regardez là-bas, tous les Ukrainiens passent un par un. Nous sommes des étrangers et nous sommes traités comme des merdes, comme des chiens", peste Maisun, un étudiant pakistanais.
De son côté, Amnesty International dit avoir reçu des témoignages mais n’a pas encore vérifié la véracité sur place. "Si cela se déroule effectivement, c’est intolérable", scande Philippe Hensmans, le directeur d’Amnesty International Belgique. "C’est contraire à la convention de 1951 sur les réfugiés qui oblige tous les états voisins à accueillir sur leur territoire les personnes qui fuient la guerre. Qu’elles soient originaires du pays ou pas."
L’Ukraine compte 76.500 étudiants étrangers.
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