(Belga) La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen est revenue mercredi matin au Parlement européen sur les annonces faites mardi par Moscou, du retrait de certaines troupes amassées à la frontière ukrainienne. "Restons vigilants: malgré ces nouvelles, l'Otan n'a pas encore vu de signe de réduction des troupes", a indiqué l'Allemande. "Nous voyons des signes d'espoir mais il faut désormais que des actions suivent".
La Russie a envoyé "des signaux contradictoires", analyse la présidente de la Commission. "D'une part, les autorités annoncent des retraits de troupes. Mais d'autre part, la Douma a voté en faveur de la reconnaissance formelle de Donetsk et Lougansk comme républiques indépendantes". Le président du Conseil européen Charles Michel a quant à lui évoqué face au Parlement l'idée d'une "conférence des donateurs" pour l'Ukraine, soulignant les dommages économiques dont souffre déjà le pays du fait de la menace russe. Le soutien européen à l'Ukraine "doit être politique". "Nous reconnaissons l'aspiration européenne et euro-atlantique de l'Ukraine", a résumé le Belge dans le cadre d'un débat en plénière sur les relations UE-Russie et la menace qui pèse sur l'Ukraine. Mais il doit aussi être financier, a-t-il souligné. Plus tard dans la journée, le Parlement européen devrait d'ailleurs donner son feu vert définitif au paquet d'aide macro-financière récemment proposé par la Commission, soit 1,2 milliard réparti en deux tranches de prêts à l'Ukraine, débloquées sur un an. Mais "nous devrons aller au-delà de cela", a indiqué Charles Michel, qui lance une "proposition de mettre en place en étroite coopération avec l'Ukraine une conférence des donateurs pour soutenir la robustesse économique" du pays et son agenda de réformes. Même si la Russie ne passe pas à l'action dans les prochains jours, "les circonstances provoquent d'ores et déjà un dommage significatif, quotidien, pour le système économique ukrainien", a-t-il souligné. (Belga)
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