Même si l'épidémie de coronavirus faiblit de jour en jour en Belgique et en Europe, la course mondiale au vaccin se poursuit. Car la maladie risque d'être encore présente dans les semaines et les mois qui viennent. Quatre pays européens ont signé un accord avec un groupe pharmaceutique pour fournir l'ensemble de l'Union européenne. Une manœuvre dénoncée par la ministre de la Santé Maggie De Block.
Alors que la course au vaccin contre le covid-19 se poursuit, certains pays concluent déjà des accords avec les firmes pharmaceutiques pour être certains d’être approvisionnés dès la découverte d’un vaccin.
C’est le cas de quatre pays européens: l’Allemagne, la France, l’Italie et les Pays-Bas. Ensemble, ils ont signé un accord avec le groupe pharmaceutique "AstraZénéca".
"Cet accord nous permet de sécuriser un accès à un candidat-vaccin comme première assurance dans un contexte de forte concurrence internationale", explique Olivier Véran, ministre français de la Santé.
L’accord négocié par ces quatre pays concerne en fait l’ensemble de l’Union européenne. Les états membres qui le souhaitent pourront se partager les 400 millions de doses de manière équitable, en fonction de la taille de leur population.
La Belgique s’est toujours ralliée à l’initiative globale de la Commission européenne
A ce stade, la Belgique ne fait pas partie de l’accord. La ministre de la Santé Maggie De Block préfère soutenir la Commission européenne. Elle prévoit des contrats d’achats anticipés avec plusieurs firmes pharmaceutiques. "La collaboration au sein de l’Union européenne signifie pour nous qu’il faut collaborer avec autant d’états-membres que possible. C’est pourquoi la Belgique s’est toujours ralliée à l’initiative globale de la Commission européenne, sans encore négocier à part avec quelques pays", réagit Maggie De Block.
La firme dit vouloir vendre au prix coûtant
De son côté, le groupe pharmaceutique AstraZénéca espère commencer la production de son vaccin dès la fin de cette année, à condition bien sûr que les résultats des études cliniques soient concluants. "On a fait des études chez l'animal qui ont été positives. On a également des résultats de phase 1 chez 1.000 volontaires en Angleterre qui sont encourageants. Ceci dit, on ne saura si ça marche qu'à la fin de la phase 3, c'est-à-dire à l'automne", explique Pascal Soriot, président-directeur général du groupe pharmaceutique AstraZénéca.
Le groupe anglo-suédois se dit optimiste: son vaccin se base sur une technologie de l’université d’Oxford qui a déjà fait ses preuves sur d’autres types de coronavirus. Le groupe pharmaceutique s'est engagé à ne réaliser aucun bénéfice, en vendant ses vaccins au prix coûtant.
Vos commentaires