Deux jours après l'attentat sur les Ramblas, la sécurisation de cette artère très touristique et fréquentée de Barcelone fait polémique. Aucun dispositif n'empêche un véhicule de pénétrer sur les Ramblas, haut lieu touristique. De nombreux sites espagnols manqueraient aussi de mesures de sécurité. Les envoyés spéciaux, Arnaud Gabriel et Emmanuel Tallarico sont sur place pour RTL Info.
Autour des Ramblas, la sécurité est renforcée. Des agents patrouillent sur l'avenue. Sur le côté des combis sont stationnés et des policiers armés se relayent.
Laetitia, en vacances à Barcelone, s'étonne de ne pas voir comme en Belgique, des mesures encore plus strictes. "C'est la première question que mon mari et moi on s'est posée: 'pourquoi il n'y a pas de blocs qui protègent les rues des véhicules?' Malheureusement, après cet événement ils vont y penser…" confie-t-elle.
C'est par cette rue, il y a deux jours, qu'est montée la fourgonnette avant de descendre l'artère sur plus de 600 mètres. Hier, une camionnette de la police bloquait l'accès mais aujourd'hui, plus aucune trace de celle-ci. C'est une réalité, à plusieurs endroits, il est possible de monter sur l'avenue avec un véhicule.
Arnaud Gabriel, sur place pour RTL Info se trouve dans la rue latérale qui longe les Ramblas. Il nous montre qu'en effet, aucun dispositif n'est mis en place. "Il n'y a pas de blocs de bétons, il n'y a pas de plots pour empêcher ou bloquer un véhicule d'arriver sur les Ramblas, la rue piétonne la plus importante d'Espagne" explique-t-il.
Une commerçante interviewée connaît très bien l'endroit et surtout ses faiblesses: "la seule chose que l'on savait c'est que si quelque chose devait se passer en Espagne et à Barcelone, ce serait ici! On l'a souvent dit avec mes amis et les autres commerçants, mais on n'a jamais pensé que cela pourrait arriver" précise-t-elle.
Un sujet tabou
C'est sans doute tout le problème. En décembre dernier, le ministère de l'Intérieur espagnol avait recommandé la présence de blocs de béton, en vain. Le sujet en Espagne semble tabou.
"Ce genre de blocs n'est pas facile pour les touristes, pour se promener selon certains, il y a beaucoup de discussion sur le sujet. Les politiciens n'arrivent pas à se mettre d'accord, le débat est sans fin" explique Aiora Oronoz, une journaliste espagnole.
En attendant, l'émotion, la tristesse et la douleur sont plus que jamais présentes sur cette avenue, où plus rien ne sera jamais comme avant.
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