Enrico Perrocchio, le directeur technique du téléphérique, dont la chute d'une cabine a fait 14 morts dimanche 23 mai dans le nord de l'Italie, a déclaré lundi dans une interview accordée au journal La Stampa qu'il n'avait pas connaissance des pinces qui ont bloqué le système de freinage de la cabine lourdement tombée dans la vide.
D'après les premiers éléments de l'enquête, ces pinces auraient désactivé le système de freinage d'urgence, alors même que des dysfonctionnements étaient déjà survenus auparavant. "Si j'avais été informé d'une telle décision, je ne l'aurais pas soutenue", a déclaré Enrico Perrocchio, qui a été libéré dans la nuit de samedi à dimanche. Le dirigeant de la société d'exploitation du téléphérique, Luigi Nerini, a également été relâché tandis que le directeur du service Gabriele Tadini a été assigné à résidence. M. Perocchio a encore souligné que l'entretien du téléphérique avait été effectué et était en ordre. Il a estimé qu'utiliser des pinces pour contourner un problème qui pouvait être résolu autrement était une erreur. "La mise à l'arrêt du téléphérique pendant un ou deux jours aurait suffi".
Le téléphérique s'est écrasé le 24 mai près du sommet du Mont Mottarone, culminant à près de 1.500 mètres. Seul un garçonnet israélien de cinq ans a survécu au drame mais il souffre de multiples fractures et se trouve dans un état critique. Si le système de freinage d'urgence avait fonctionné, la cabine serait restée suspendue à un second câble. Les enquêteurs essaient d'établir les raisons de la rupture du câble principal. Le téléphérique permettait d'atteindre le Mont Mottarone, un lieu touristique qui offre une vue spectaculaire sur le lac Majeur et les Alpes.
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