Des militants de l'organisation Extinction Rebellion bloquaient jeudi l'entrée de la Bourse de Londres, lors de leur onzième et dernière journée d'actions dans la capitale britannique pour réclamer un "état d'urgence écologique".
Attachés les uns aux autres, sept membres de l'organisation, qui prône la désobéissance civile non violente contre l'inaction climatique, formaient une chaîne devant les portes du bâtiment du London Stock Exchange au coeur de la City, a constaté une journaliste de l'AFP. Trois d'entre d'eux étaient ceints de panneaux d'affichage électroniques rappelant ceux des salles de marché, et diffusant des messages "Dites la vérité", "Urgence climatique" ou "L'argent, ça ne se mange pas", tandis que la police tentait de les déloger.
"Nombre des entreprises les plus destructrices de l'environnement dans le monde sont cotées à la Bourse de Londres", déclare dans un communiqué Extinction Rebellion (XR), annonçant son intention cibler au cours de la journée "le secteur financier".
Des membres du groupe perturbaient également la circulation des trains à la station Canary Wharf pour protester contre le maintien en détention de trois manifestants interpellés lors d'une action menée la semaine dernière dans les transports en commun londoniens. Des unités de police formées dans la gestion de ce type de protestation "ont été immédiatement déployées" sur place, a déclaré la police britanique des transports dans un communiqué.
Trois revendications
Né en 2018 au Royaume-Uni, "XR" a trois revendications dans le pays: la proclamation d'un "état d'urgence climatique et écologique", l'élaboration d'un plan d'actions pour "réduire à zéro" les émissions nettes de gaz à effet de serre d'ici 2025 et la création d'une "assemblée citoyenne" qui, aidée d'avis scientifiques, se prononcerait sur des questions climatiques.
Pendant leur dizaine de jours d'actions, des centaines de manifestants ont bloqué des sites emblématiques et très fréquentés de la capitale, comme Oxford Circus ou Piccadilly Circus. La police a arrêté au total plus d'un millier d'entre eux dont 69 devraient comparaître prochainement notamment pour obstruction de la voie publique et résistance à l'action de la police.
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