Vienne est en deuil après l'attaque terroriste qui a fait 4 morts et 23 blessés lundi soir. Nos envoyés spéciaux ont rencontré un Belge qui était présent au moment de l'attaque.
Expatrié à Vienne depuis un an, Elias Louz n'est pas près d'oublier cette dernière soirée d'insouciance au coeur de la capitale. Il se trouvait dans un restaurant, où le réseau n'est pas bon. "On était un petit peu déconnecté des événements, on était très inquiet et perturbé de savoir ce qui se passait à l'extérieur." À 200 mètres de là, un terroriste répandait la mort sur son passage, obligeant le restaurateur à boucler les lieux. "Il a pris la parole pour nous expliquer qu'il y avait un incident au niveau de la synagogue. Il était très flou mais tout ce qu'il nous disait, c'est: 'je vous ai installé un espace fumoir dans une salle à côté, il n'est pas autorisé du tout de sortir'."
Une soirée d'angoisse ponctuée par un pénible retour à vélo. "Chaque bruit nous faisait flipper, on l'interprétait comme un danger." En quelques minutes, Vienne la paisible a basculé dans l'effroi. Devant le bar où la première victime a perdu la vie, des fleurs et des bougies ont été disposées.
"Ce n'était qu'une question de temps"
Paul, un habitant de Vienne, a tenu à rendre hommage aux victimes de l'attentat. À 30 ans, il n'avait jusqu'alors jamais été confronté au terrorisme. "Avec ce qui s'est passé en Europe, en France, en Belgique... Toutes ces attaques terroristes, pour moi, ce n'était qu'une question de temps."
Nicolas, lui, veut croire que l'Autriche se relèvera plus forte de cette épreuve. "Hier, c'était dur pour tout le monde, mais regardez aujourd'hui, les gens recommencent à sortir, à affronter ce qui s'est passé. On va s'en sortir." Un message d'espoir à l'heure où Vienne pleure encore ses morts.
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