Des passants qui sont intervenus pour maîtriser l'auteur de l'attaque qui a fait deux morts vendredi à Londres, pourtant armé d'un couteau et équipé d'une veste explosive factice, étaient salués en "héros" par des responsables britanniques et sur les réseaux sociaux.
"Je voudrais remercier nos services d'urgence, mais aussi les passants qui ont risqué leur propre vie cet après-midi. Ce sont les meilleurs d'entre nous", a salué le maire de Londres Sadiq Khan. "Je veux leur dire merci au nom de tous les Londoniens".
Sur de nombreuses vidéos prises par des témoins et diffusées sur les réseaux sociaux, on peut voir plusieurs passants se ruer sur l'assaillant et tenter de le maîtriser. Le suspect, qui portait sur lui un engin explosif factice, a été ensuite abattu par la police.
Ceux qui sont intervenus "ne savaient pas à ce moment-là que l'engin était factice", a estimé le maire travailliste de la capitale, saluant "la bravoure et l'héroïsme de Londoniens ordinaires".
Stevie Hurst, l'un de ceux qui se sont battus avec le suspect, a raconté sur la BBC avoir vu des gens courir en criant "Il a poignardé des femmes" puis se jeter sur l'homme. Dans la mêlée, il lui a donné des coups de pieds. "On a fait tout ce qu'on pouvait pour essayer de lui arracher son couteau afin qu'il ne blesse personne d'autre", a expliqué le guide touristique.
Selon lui, l'assaillant a crié "bombe" lorsque la police a tenté de l'interpeller, avant d'entendre des coups de feu.
Un homme en particulier était salué sur les réseaux sociaux. Dans plusieurs vidéos concordantes circulant sur Twitter, on le voit sortir de la mêlée un couteau à la main, criant en catalan à d'autres témoins de reculer. "Cet homme mérite une médaille", suggèrent plusieurs personnes.
Le chef du principal parti travailliste Jeremy Corbyn a déclaré avoir une "dette immense" envers les "courageux dans l'assistance qui se sont mis en danger pour protéger les autres".
"Quel privilège de vivre dans un pays où de simples passants sont si incroyablement courageux", a applaudi l'archevêque de Canterbury, qui voit dans cet exemple un moyen pour la population d'être "unie" au-delà des "différends" générés par les élections législatives qui se tiendront le 12 décembre.
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