Après l'attentat à la fourgonnette sur les Ramblas de Barcelone qui a fait treize morts et une centaine de blessés jeudi, plusieurs observateurs évoquent ce vendredi un nouvel attentat "low cost".
Des termes utilisés notamment par le ministre francophone du Budget, le PS André Flahaut, qui était l’invité ce matin de la matinale de Bel RTL. Interrogé par Martin Buxant, il estime que ce genre d’attaque est très difficile à déjouer ou anticiper: "Prendre un camion et foncer dans une foule, n’importe qui peut le faire. Vous pouvez mettre trois camions militaires, deux bacs de béton, etc. on ne sait pas tout prévoir. Il faut vivre avec cela. Il fait être vigilant mais il ne faut pas non plus tomber dans un système sécuritaire à tous les coups, parce qu’on va porter atteinte aux libertés individuelles. Il n’y a aura plus de festivals, il n’y aura plus de manifestations diverses. On doit continuer à vivre avec cela, en étant prudent".
Patrick Saint-Paul du Figaro assure que "le terrorisme low-cost a frappé de nouveau l'Europe en plein coeur" et rappelle que "les islamistes ont une fois encore pris pour cible un symbole de nos sociétés libres et festives".
De la même façon, Patrice Chabanet (Le Journal de la Haute Marne) juge que "c'est un terrorisme low cost mais qui fait terriblement mal" et déplore qu'un camion ou une camionnette, avec un chauffeur-assassin déterminé, suffisent à semer la mort dans un parcours de sang à travers toute l'Europe.
"Le marketing terroriste"
"Comble du cynisme, l'attentat d'hier répond parfaitement aux règles de ce qu'on pourrait appeler le marketing terroriste", s'indigne Sébastien Lacroix de L'Union/L'Ardennais.
Sous le titre "No pasaran", Laurent Joffrin se félicite dans libération que "les populations civiles régulièrement visées par les tueurs refusent de modifier leurs habitudes sous la pression terroriste" et assure que "l'imbécile et barbare stratégie des assassins se heurte à la résilience des démocraties".
Dans le Midi libre, Jean-Michel Servant a le même cri du coeur: No pasaran! et de constater que "jamais depuis la Guerre civile, le cri de ralliement des Républicains espagnols n'a été aussi prégnant dans l'esprit des Barcelonais".
"Barcelone, comme Nice, Londres ou Paris, sera plus forte que l'obscurantisme et la haine", renchérit Stéphane Albouy du Parisien/Aujourd'hui en France.
"Cette nouvelle atteinte violente à leur mode de vie doit souder plus encore les Européens dans leur refus de céder à l'infâme chantage dont ils sont l'objet", pense encore Christophe Lucet de Sud-Ouest.
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