Les autorités néerlandaises ont comptabilisé l'an dernier 42 entreprises qui ont déménagé du Royaume-Uni vers les Pays-Bas ou prévoient de le faire en raison des incertitudes liées au Brexit, selon des chiffres publiés samedi.
Cela représente 1.923 emplois et quelque 291 millions d'euros d'investissements, a annoncé l'Agence néerlandaise des investissements étrangers (NFIA), qui dépend directement du ministère des Affaires économiques, dans ses résultats annuels.
"Le Brexit imminent et les tensions autour du commerce international offrent des opportunités" à l'économie néerlandaises, a estimé Sigrid Kaag, ministre néerlandaise du Commerce extérieur et de la Coopération au développement, citée dans le communiqué de la NFIA.
Parmi les entreprises ayant annoncé l'an dernier l'ouverture de bureaux aux Pays-Bas en raison du Brexit, figurent les fournisseurs internationaux de services financiers MarketAxess et Azimo ainsi que l'assureur maritime UK P&I.
Londres a également perdu l'Agence européenne du médicament (EMA), qui va bientôt quitter la capitale britannique pour s'intaller à Amsterdam.
La banque d'investissement japonaise Norinchukin et le groupe de médias britannique TVT Media ont pour leur part signalé l'expansion de leurs bureaux aux Pays-Bas, en partie à cause du Brexit, a indiqué la NFIA.
En 2019, plusieurs entreprises, dont le groupe Discovery et l'agence Bloomberg, ont déjà annoncé leur intention d'investir aux Pays-Bas suite au divorce entre Londres et Bruxelles, selon la NFIA, qui a signalé fin janvier être en contact avec plus de 250 entreprises étrangères envisageant de s'installer aux Pays-Bas pour la même raison.
Il s'agit principalement d'entreprises britanniques, mais aussi d'organisations américaines et asiatiques "qui repensent leur structure européenne en raison des incertitudes causées par" la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, prévue le 29 mars, précise la NFIA.
Ces entreprises sont notamment actives dans le secteur de la finance, des médias et de la santé. Elles étudient également leurs options dans d'autres pays en plus des Pays-Bas, dont l'Allemagne, la France et l'Irlande, détaille l'agence gouvernementale.
Effrayées par le chaos des préparatifs du Brexit, Dyson et Sony ont décidé en janvier de déménager leur siège hors du Royaume-Uni, tandis que le constructeur automobile japonais Nissan a annoncé la semaine dernière renoncer à assembler l'un de ses modèles en Angleterre.
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